Florent Manaudou a été officiellement présenté par le Pays d’Aix Université Handball (Pauc) lors d’une conférence de presse lundi 14 novembre. Une étape qui marque les débuts du joueur sous la licence du club de D1, un mois et demi après l’annonce de l’arrivée du nageur dans ses rangs.
« Un simple licencié, le 415ème de la saison » plaisante Chistian Salomez, le président du Pauc pour présenter son nouveau joueur. Et c’est peu dire que les dirigeants du club affichent leur satisfaction d’avoir fait signer Florent Manaudou au Pauc. Le 27 septembre, le nageur annonce via un communiqué qu’il met entre parenthèses sa carrière de nageur et s’inscrit au club aixois. Le champion olympique 2012 sur 50 m nage libre revient à un sport qu’il connait, pour l’avoir pratiqué jeune. C’est lui-même qui a sollicité l’entraineur Jérôme Fernandez, puis le club, pour venir.
« Une chance incroyable » pour le club
« C’est un immense champion de natation, au palmarès exceptionnel avec 72 médailles » ajoute le président, sous le regard amusé par le calcul des récompenses de son nouveau joueur. Pour le club, son arrivée est « une chance incroyable , un coup de projecteur et un coup de communication énorme ». En témoignent les nombreuses caméras présentes à cette conférence. Ces dernières années, le club a accueilli de grands noms du handball français comme les frères Karabatic ou l’actuel entraîneur Jérôme Fernandez. Pour Christian Salomez, celle de Florent Manaudou se situe dans cette même dynamique. À la différence notable que ce dernier ne vient pas renforcer l’équipe professionnelle du club, ou du moins pas encore.
« Prendre du plaisir »
Arborant la tenue aux couleurs du club Florent Manaudou annonce venir pour « prendre du plaisir, ce qui [lui] manquait ces dernières années ». Il s’est aussi octroyé quelques vacances entre l’annonce de sa venue et la présentation officielle. « J’avais besoin de prendre l’air au retour de l’équipe de France » admet-il.
Modeste sur ses ambitions, il refuse d’affirmer comme objectif d’intégrer l’équipe professionnelle. « Aujourd’hui, je n’estime pas mon niveau. Je me donne quelques mois, un an pour voir mon potentiel ». Cet habitué du milieu professionnel sait qu’il a un gros travail physique à effectuer, notamment sur le bas du corps. Lui qui n’est pas habitué aux chocs et aux changements de direction qu’impliquent les déplacements du handballeur.
Un calendrier planifié avec Fernandez
« Il y aura un travail essentiellement physique jusqu’à la fin de l’année, après on fera les premières oppositions et la tactique » détaille Fernandez. Ce dernier point pourrait être le plus déterminant quant aux limites du joueur. « Je ne peux pas me prononcer sur une éventuelle carrière professionnelle, mais par son gabarit, il a toute les qualités. Après ça dépendra de sa capacité d’assimilation notamment tactique. Sur ce point, il a un vrai retard ». D’ailleurs, le joueur répète plusieurs fois qu’il est là pour retrouver du plaisir, sans se donner trop de pression pour le moment.
Une parenthèse ou une reconversion?
Pour autant, Manaudou ne referme pas la porte à la natation. Comme un symbole, il pose avec un maillot floqué du numéro 50, sa distance fétiche dans les bassins. Il se dit aussi « nostalgique » à l’évocation des championnats de France sur petit bassin du 17 au 20 novembre prochain. « L’homme que je suis devenu l’est grâce à la natation ». Alors à savoir s’il y reviendra un jour, il n’a pas la réponse. « C’est une pause dans un premier temps, qui pourrait devenir une reconversion ».