La personnalité de la semaine : Jean-François Chougnet
[Lundi 24, Marseille.] Le nouveau président du Mucem sait rester modeste et discret (fait rare pour être souligné). Comme à son habitude, il n’a presque rien laissé paraître à l’énoncé pourtant flatteur du bilan chiffré de l’année capitale européenne de la Culture. Tous les principaux acteurs de MP 2013 étaient réunis lundi 24 novembre dans le salon Paul Ricard du Théâtre du Gymnase pour prendre connaissance de l’évaluation réalisée par le cabinet Eureval – Quadrant d’une part, et Bouches-du-Rhône Tourisme, d’autre part. Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture dont Jean-François Chougnet dirigea le comité d’organisation a en effet très sensiblement et positivement changé l’image de la ville de Marseille et de toutes les Bouches-du-Rhône.La Provence a désormais une envergure nouvelle : plus d’attractivité culturelle et touristique. Un changement d’image impressionnant constaté chez les touristes comme chez les résidents. Quelques chiffres : 2/3 des Français ont entendu parlé de l’année capitale; 2/3 des Provençaux ont une meilleure image de leur territoire et pour 40% des sondés, l’année capitale a même amélioré le cadre de vie. Au total, les organisateurs comptabilisent 11 millions de visites. 75% des habitants ont participé à au moins un événement. « Reste à confirmer. Nous devons désormais aller plus loin » lance le président l’association MP 2013 et président de la CCIMP Jacques Pfister. Jean-François Chougnet lui est presque déjà reparti dans sa nouvelle maison, le Mucem. On l’y retrouvera d’ailleurs quelques jours plus tard lors de l’inauguration de la Médinathèque (lire par ailleurs), un équipement de plus au service du rayonnement culturel de la métropole. Chapeau bas et merci Monsieur Chougnet.
Le mot : « bronze-cul » de Patrick Boré
[Lundi 24, La Ciotat.] Il parle peu dans les médias et quand il le fait, c’est rarement pour ne rien dire. Patrick Boré, maire (UMP) de La Ciotat, n’était pas à Paris cette semaine pour afficher, comme 80 de ses collègues des Bouches-du-Rhône, son opposition à la loi Maptam. Il estime dans La Provence que « le temps n’est plus à savoir si on est pour ou contre la métropole. La loi a été votée, (…) la seule question qui vaille aujourd’hui, c’est comment faire pour que la métropole fonctionne au mieux des intérêts de ceux qui y habitent. » Même s’il soutient l’amendement visant à laisser aux maires la maîtrise du PLU, il juge que l’opposition de l’union des maires des Bouches-du-Rhône, tient surtout « à la peur de Marseille, qui l’emporte souvent sur tout le reste. Or, ce sont les métropoles qui nous entourent, Lyon, Barcelone, Nice ou Gênes, qu’il nous faut regarder. Car c’est avec elles que nous serons en concurrence à l’avenir. Si on en reste à nos petites luttes, on restera le bronze-cul des autres et rien d’autre. »
L’image : la ville d’Aix et la CPA affichent leur hostilité à la métropole
Mercredi 26, Aix-en-Provence. Exit la célébration commune de la conquête du label French Tech avec Marseille et ses « Yes we are », c’est désormais l’heure du « No longer together ». Si les messages affichés par la ville d’Aix-en-Provence et la CPA sont très clairs, il existe cependant au moins deux variantes à l’affiche placardée sur les panneaux Decaux cette semaine. L’une où la ville de Marseille apparaît clairement visée « Non à la métropole dominée par Marseille », l’autre, légèrement édulcorée : « Non à la métropole gestionnaire de notre ville. »
L’affaire : la SNCM placée en redressement judiciaire
[Vendredi 28, Marseille.] Certes la décision du tribunal de commerce ne résout rien. Mais c’est malgré tout un soulagement. La mise en redressement judiciaire pour une durée de six mois ouvre la perspective d’un rachat ou d’une reprise partielle de la compagnie. Plusieurs noms de repreneurs circulent malgré deux incertitudes lourdes de menaces : l’avenir de la délégation de service public (DSP) pour relier la Corse au continent (jusqu’à présent attribuée à la SNCM) et l’amende infligée à la compagnie par la Commission européenne. Difficile d’imaginer un engagement ferme de la part des repreneurs sans la levée de ces deux hypothèques.
En hausse : Philippe Korcia
[Vendredi 28, Aix-en-Provence.] Le président de l’UPE 13 à Aix-en-Provence, astucieux, invite Maryse Joissains à prendre la présidence de la future métropole. Pour lui, il y a trois points importants dans l’idée de cette métropole : « Un tissu économique fort, un réseau de communication efficace et une gouvernance unique. L’idéal pour préserver notre territoire d’Aix serait que cette gouvernance soit prise par quelqu’un d’ici. J’ai d’ailleurs appelé Maryse Joissains à prendre, si elle le peut, la présidence de cette métropole. » Chiche ?
> Lire l’article complet dans La Provence.
En baisse : Patrick Mennucci
[Vendredi 28, Marseille.] Décidément, le député des Bouches-du-Rhône n’en finit pas d’être rattrapé par la dernière campagne des municipales. Le Point.fr annonce que six des huit candidats socialistes aux élections municipales de Marseille ont vu leurs comptes de campagne rejetés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Le tribunal administratif de Marseille devra statuer sur le niveau des sanctions.
Le chiffre : 64,5% le score de Nicolas Sarkozy
Samedi 29, France. Coucou le revoilà. L’ancien président de la République a été élu samedi 30 novembre à la tête de l’UMP. Il l’emporte avec 64,5% des votants contre 29% pour Bruno Le Maire et 6,3% pour Hervé Mariton. Mais le vrai vainqueur du scrutin qui a mobilisé plus de 150 000 adhérents de l’UMP, c’est Bruno la Maire qui réalise une vraie percée et s’impose comme l’un des leaders de la droite libérale. Les réaction sont nombreuses localement au sein du parti à l’instar de Jean-Claude Gaudin le maire de Marseille.
Quand c’est @NicolasSarkozy qui fait 65% on dit que c’est un échec !
— Jean-Claude GAUDIN (@jcgaudin) November 30, 2014