Si la relation entre les maires et le chef de l’Etat a été pour le moins compliquée lors des deux premières années de quinquennat du président Macron, la crise sanitaire liée au coronavirus vient ajouter depuis mi-mars encore plus de complexité au fonctionnement d’un couple Etat-collectivités aux rouages complexes.
Les collectivités locales, qui se retrouvent en première ligne face à leurs administrés, sont tentées de prendre des arrêtés exceptionnels pour faire face à la situation : instauration de couvre-feu et obligation du port du masque, dans les cas les plus fréquents. Devant ces initiatives, les préfectures exercent leur rôle de contrôle de légalité, se voyant parfois obligées de casser des arrêtés pris par les communes.
Dans la situation de crise actuelle, cela ne va pas sans créer une forme de mécontentement du côté des territoires envers un Etat désigné comme trop centralisateur, autoritaire et jacobin. Le récent coup de sang de Martine Vassal – qui s’est vivement offusquée de voir sa commande de masques réquisitionnée par l’Etat – en est l’une des illustrations les plus médiatiques sur notre territoire.
Alors, devant la difficulté à articuler initiatives locales et déploiement d’une politique cohérente à l’échelle nationale, on peut se demander où se situe le bon curseur. Dans ce sens, quelles leçons tirer de la gestion décentralisée de la crise pratiquée dans d’autres pays (Etats-Unis, Allemagne) ?
Jean-Marc Zulesi, député LREM de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, pourra donner la perspective d’un député appartenant à la fois à la majorité présidentielle et à une Assemblée nationale très impliquée dans l’accompagnement et le contrôle de l’action gouvernementale. Quant à Nicolas Isnard, maire LR de Salon depuis 2014 et réélu dès le premier tour le 15 mars dernier, il pourra rendre compte de la difficulté pour un maire d’organiser l’action d’une Ville dans un contexte d’urgence. Rendez-vous à 11h mardi 28 avril sur Gomet’ et notre page Facebook.