Quatre candidats sont encore en lice dans le dossier de reprise de la compagnie maritime SNCM dont Ferry de France, détenu par l’armateur grec Arista.
S’il est adoubé le 20 novembre par la justice pour relancer la SNCM, Ferry de France promet de conserver 878 salariés, dont 618 navigants et 232 sédentaires. Sur sa fortune personnelle, l’armateur grec Panagopulos fournirait 12 millions d’euros, et garderait six des sept navires de la société Corse-Méditerranée. Pour le fonds de roulement, l’apport s’élèverait à 28 millions.
Mieux, ce nouveau venu envisage d’acquérir deux autres vaisseaux en 2017, et se dit prêt à investir « 420 millions dans les 4 ans » ! Cette « grande capacité financière » provient notamment des revenus tirés de la vente de ses parts dans le groupe Attica en 2007.
Soutien bancaire
Alexander Panagopulos n’hésite pas, afin de prouver sa crédibilité, à faire circuler une lettre de soutien d’une banque allemande d’Hanovre. Il souligne que dans le passé, ces banques lui ont permis de financer la construction de 17 ferries, pour un total d’1 milliard 700 millions d’euros ! Et que le groupe Attica pesait quelque 900 millions.
Ce navigateur de 49 ans à l’allure juvénile a déjà transporté cinq millions de passagers entre la Grèce et l’Italie, la Finlande et l’Allemagne, l’Ecosse et la Belgique. Sa famille lançait, dès 1971, une ligne de croisière royale, avec d’énormes bateaux, rouges comme Superfast ou bleus comme Blue star.
Premier registre
En France, ce pilote grec s’est associé avec un ancien président du port autonome, Christian Garin, de dix ans son aîné. Ce « marseillais pur souche maitrise parfaitement les enjeux sociaux et politiques entourant » le dossier sensible de la SNCM. Jusqu’en 2012, Garin présidait l’association des armateurs de France. Tous deux, le grec et le phocéen, garantissent maintenir sous pavillon français les liaisons entre Marseille, la Corse et le Maghreb. Ils s’engagent à simplifier et moderniser ce trafic, tout en développant l’emploi et le dialogue social.
Interrogé par Gomet’ Panagopulos assure même qu’il paie, à Athènes, les impôts correspondant aux tonnages qu’il affréte !
(Illustration : wikimedia)
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