Le magazine Travel and leisure a interrogé 200 000 lecteurs pour désigner, sur une liste de 266 villes, celles qui étaient les moins accueillantes. Marseille se place bonne quatrième, dans cette mauvaise réputation, même si les lecteurs sondés la trouvent plus « décontractée et accommodante que Paris ». A la mairie où l’on se targue de chiffres exceptionnels concernant le tourisme, on ne sait comment cette nouvelle sera… accueillie.
Tout en double
L’imposante stature de notre plus célèbre exilé fiscal ne peut pas échapper aux Marseillais. Il est quasiment tous les jours dans les pages des quotidiens régionaux. La série promise par Netflix sur Marseille commence donc par un feuilleton. L’acteur ami de Poutine va finir par repasser à l’Est, avec un tel acharnement médiatique ou changer de nom : Quatreparquatre au lieu de Depardieu.
La mauvaise graine
C’était une saillie vénéneuse, comme le personnage aimait les distiller. Pascal Arrighi alors patron du FN marseillais déclarait devant les caméras que « jamais Marseille ne sera dirigée par trois homosexuels ! » C’était il y a 25 ans. Déjà. L’élu a disparu, mais le venin qu’il avait instillé alors est toujours présent dans quelques veines marseillaises, comme en témoigne la bastonnade homophobe dont ont été victimes, rue Sénac, deux jeunes hommes. A part quelques associations, c’est un lourd silence qui a accompagné cette information.
Travailler à tout prix
Eternel recommencement. Le débat est très vif à Gardanne entre les salariés de l’Usine Alteo qui rejette des boues rouges, et les défenseurs de l’environnement qui craignent notamment un rejet dans le parc marin des Calanques. L’enquête publique devrait s’achever à la fin de ce mois et déboucher – ou non – sur le rejet d’effluents liquides à partir du 1 er janvier prochain. Si l’autorisation n’était pas donnée, les salariés craignent pour leur emploi. Si elle est donnée, les défenseurs de l’environnement, craignent pour la santé de la faune et de la flore. Les arguments des uns et des autres font des vagues, sans jamais confluer.
Un petit pain dans la poire
Qui ne s’est jamais entendu dire sur une terrasse marseillaise dès 9h30 du matin, « on n’a plus de croissant, mais vous avez une boulangerie à deux pas ! » Distance que les professionnels ainsi désignés ont fini par franchir en suivant l’exemple de l’enseigne Paul. Depuis plusieurs mois les mini-terrasses se multiplient devant les boulangeries-pâtisseries, pour offrir, avec un café ou un soda, les si convoitées viennoiseries. Et qui a perdu des clients ?
Il y a « péri » à la demeure
Le périscolaire a du mal à entrer dans le savoir-faire de nos gouvernants locaux. Une fois de plus la rentrée a été ratée et crime de lèse-maire, dans le secteur historique de Jean-Claude Gaudin (6-8). Pas d’activités prévues, faute au désistement de dernière minute d’une association lyonnaise qui a jeté l’éponge pour des raisons plus ou moins obscures. Comme chaque fois dans notre bonne ville, on va bricoler des solutions et les gamins attendront encore ces activités qui vous épanouissent et révèlent parfois des talents.
Cahier des lourdes charges
Le FN a fait feu sur la culture et particulièrement sur le Conseil Régional accusé d’avoir aidé des créatifs discutables, qui exposaient cet été à la Friche de la Belle-de-Mai et dont les oeuvres ont été jugées porno-pédophiliques par les troupes de Marine. Du coup lorsqu’il entend le mot « culture », le FN sort une promesse s’il dirige un jour la région. Il imposera un cahier des charges aux artistes, comédiens, associations qui feront appel à ses subventions. On a déjà vu les résultats de cette politique quand le couple Mégret régnait sur Vitrolles. Un désert total et une population condamnée au couvre-feu.