La dernière ligne droite
La canicule a sans doute eu raison de l’attention des politiques marseillais. À moins que ce ne soient les dernières élections législatives qui, à droite comme à gauche, ont laissé une grosse partie des troupes KO debout. Toujours est-il que l’annonce faite à La Provence, par Jean-Claude Gaudin (photo une archives), de la fin programmée de sa vie politique n’a pas suscité une grosse vague de réactions à l’exception d’un ou deux hebdomadaires nationaux. Il renoncera donc au Sénat – loi sur le cumul oblige – en septembre et il ne se représentera pas à un nouveau mandat de maire en 2020. Il aura alors 80 ans et à défaut de retraite – cela n’existe pas vraiment dans son métier –, il revendiquera le droit de s’éclipser. Dans l’entretien à notre confrère M. Gaudin a une espérance que « ses amis » s’entendent pour désigner le meilleur d’entre eux. Ils l’ont sans doute entendu mais ils ne l’écouteront pas. Dans ce futur improbable beaucoup de paramètres entreront en jeu. Il y aura le camp de ceux (ou celles) qui ont lanterné depuis 1995, lorsque M. Gaudin a enfin accédé au fauteuil de maire. Ceux (celles) qui, d’ici là à la Région ou au Conseil départemental, auront fourbi leurs armes pour cette future confrontation. Ceux (celles) qui appartiennent à la nouvelle donne politique et comptent bien profiter de l’énergie du Macron onde. Ceux (celles) qui jurent que Marseille est rebelle, donc insoumise, donc pas prête à se laisser cravater par le premier venu. À l’heure où le monde politique s’apprête à se poser dans les chaises longues estivales, il serait périlleux de parier déjà sur un fauteuil.
La recase, départ
C’est une tradition discrète en France, où l’Elysée et les ministères recasent – plutôt dans des conditions enviables – leurs collaborateurs. Aux USA, c’est dans la norme, puisque le nouvel arrivant à la Maison Blanche change son administration. À Marseille, c’est plus complexe, tordu, hors norme. Les anciens député(e)s n’ont pas toujours une grande latitude pour assurer l’avenir de ceux qui ont collaboré auprès d’eux. Autour d’eux du coup, on trouve plus de dépités que d’heureux élus à de nouvelles fonctions. La vengeance étant un plat qui se mange aussi chaud, quelques-uns expriment leur rancœur sur les réseaux sociaux. D’autres passent à l’ennemi avec des talents de contorsionnistes étonnants. Beaucoup se retrouvent gros-jean comme devant. On a remarqué en notre bonne ville qu’il y avait pourtant une capacité stupéfiante à recaser certaines professions. Celle de journaliste semble même si l’on y regarde de près tout à fait privilégiée. Au nom sans doute de l’adage connu du métier : « le journalisme mène à tout à condition d’en sortir ! »
Ça dynamise grave
Mme Solange Biaggi a profité de sa candidature aux dernières élections législatives pour rappeler combien la politique de revitalisation du centre-ville était dynamique sous son autorité. On ne contestera pas les progrès enregistrés ici et là, mais ce n’est pas lui faire injure que de lui rappeler qu’il reste beaucoup à faire. Prenons par exemple la rue de la République. Il nous semble que les trompe-l’œil annonçant la probabilité prochaine d’un commerce sont encore très nombreux, de la place Carnot à la Joliette. Un petit écart, passage de Laurette, nous a fait découvrir récemment l’envers du décor. On y trouve des escaliers qui permettent de grimper jusqu’au quartier du Panier. On y voit surtout des murs et un pavé gangrénés par l’abandon. Il y a encore beaucoup à faire ici et là même si les progrès apparaissent comme la réhabilitation d’une partie de la rue Paradis. On peut regretter par contre, l’absence visible de cohérence qui donne l’impression que cette reconquête va durer encore très longtemps.
Coup de soleil
Les parkings ne sont jamais de trop. Leurs tarifs, c’est sans doute un peu trop. Les places gratuites étant réquisitionnées à leur seul profit par les voitures ventouses, on est heureux de trouver un stationnement payant, mais non gardé, le long des plages. Mais fixer, quel que soit le temps passé, à 4€50 l’accès au parking de l’hippodrome Borély parait très excessif. Si les brasseries, plages privées et autres restaurants de l’escale du même nom, semblent avoir fait des efforts (service et déco notamment) il y a de quoi décourager le matin d’éventuels clients. D’ailleurs on ne s’y bouscule pas. La société concessionnaire devrait peut-être faire un distinguo entre le tarif matinal et celui de l’après-midi. À moins que son chiffre d’affaires soit périlleux, on peut rêver, sous le soleil.
Logique, logique…
C’est, sans aucun doute avec celui du nord, l’axe autoroutier le plus fréquenté. Marseille-Aubagne par l’A50 est devenu au fil du temps un cauchemar pour les automobilistes d’autant que certains travaux – comme ceux de l’échangeur Florian – n’en finissent pas de finir. Pour pimenter le tout lorsque la voie est libre ce qui est du domaine de la rareté, les radars sont là pour sanctionner ceux qui n’auraient pas vu que la vitesse est limitée à 90 km/h. En tout cas, dans un sens puisque dans celui d’Aubagne-Marseille, elle passe soudain – après la bretelle de La Pomme – à 70 km/h au sortir d’un court tunnel. Bien évidemment les Marseillais sont pléthores à perdre quelques points au passage. On s’étonne du coup, lorsque l’obstacle a été franchi, de voir pour quelques centaines de mètres, la vitesse réautorisée à 90 km/h. Est-ce un arrangement avec les constructeurs pour vérifier les qualités d’accélération des véhicules ? La logique n’apparait pas ! D’autant que l’itinéraire bute sur le Prado Carénage où les bouchons sont constants. Celui qui a testé ça devait conduire au radar.