L’intérêt des mois préélectoraux c’est que l’on voit remonter à la surface des cadavres que l’on s’est… tué à dissimuler pendant un mandat, voire plusieurs. Le règne de Jean-Claude Gaudin s’achève et la famille se divise. Il en sera ainsi dans bien des villes, mais il y aura ici la dramaturgie en plus. Sans compter l’accent.
Mohed Altrad entre dans la mêlée
Marseille a eu Tapie. Montpellier a eu Nicollin et aujourd’hui Altrad. Bernard Tapie a présidé l’OM mais n’a jamais, malgré d’amicales pressions, était tenté par le graal municipal. Pourtant Gaston Defferre assurait que le maire de Marseille était aussi le maire de l’OM. A Montpellier, un autre milliardaire s’est imposé dans le sport. Mohed Altrad, Syrien d’origine, a gravi tous les échelons sociaux avant de diriger un empire et accessoirement le Montpellier Hérault Rugby. Il a décidé de se jeter dans la mêlée politique après avoir si bien réussi dans le monde des affaires. Il a choisi de se déclarer chez un Nîmois, Jean-Claude Bourdin, interviewer en chef sur BFM et RMC. Il a des projets pour Montpellier. Faire reculer la voiture et les records d’embouteillages, en finir avec la saleté, relancer l’économie. En prime, il annonce qu’il construira un nouveau stade avec son ami Nicollin junior. Ce sera dit-il un partenariat public privé, car ce n’est pas à la ville de payer. Il estime que la cité doit, elle, se consacrer à ses écoles, ses crèches, ses équipements sociaux. Un ange a dû passer à cet instant au-dessus du Vieux Port. M. Altrad veut faire finalement tout le contraire de ce qui fut fait à Marseille et que les Marseillais n’ont pas fini de payer.