Le repas, bête noire de Noël
Le repas fait également partie des principaux postes d’émissions de CO2 à Noël. Selon le menu concocté, l’impact varie là aussi drastiquement : plus de 6 kg pour un repas à base de viande bovine, contre 1,35 kg avec de la viande blanche et 0,51 kg avec seulement des légumes. « Encore une fois tout n’est pas blanc ou noir. Si la viande blanche affiche en théorie un impact plus réduit que la rouge, tout dépend de celle choisie. Beaucoup de poulets par exemple sont nourris avec du soja importé dont la culture participe à la déforestation », prévient Camille André. L’expert conseille donc d’acheter de la viande en ayant le plus d’informations possible dessus. Idem pour les légumes, en optant pour des produits de saison et de France métropolitaine. Oubliez donc les fruits exotiques tels que les juteux ananas si vous souhaitez maîtriser votre impact environnemental !
Des cadeaux responsables sous le sapin
Qui dit Noël, dit cadeaux. Là encore, de nos choix dépendent les conséquences sur la planète. Parmi les idées présentées pour qu’elles soient les moins élevées possibles : l’option seconde main. Livres, vêtements ou tout n’importe quel objet d’occasion évitent de participer à la surconsommation. Il existe aussi des cartes cadeau « éthiques » à utiliser dans des enseignes éco-responsables. Autre alternative : offrir du « temps », comme des places de cinéma, de concert ou de spectacles, ce qui permet en plus de soutenir le monde de la culture fortement touché par la crise de la Covid-19.
Avec cette visioconférence, le Geres a en tout cas tâché de sensibiliser les internautes sur la nécessité d’avoir des gestes pour la planète. « On ne dit pas qu’il ne faut rien s’offrir et manger trois oranges à Noël. On veut montrer qu’il existe des solutions pour éviter de consommer les ressources de la Terre en moins de huit mois », expose Camille André en référence à « l’Overshoot Day » (jour du dépassement), date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. Passée cette date, on puiserait donc de manière irréversible dans les réserves « non renouvelables » de la Terre. Une date estimée au 29 juillet en 2019.
Si l’expert a conscience que toutes ces initiatives ne freineront pas du jour ou lendemain les émissions de CO2 générées par l’homme, c’est néanmoins une façon de « se sentir en accord avec ce qui se passe autour de nous ». Les petits ruisseaux font les grandes rivières, y compris pendant les fêtes.
Liens utiles
> La rediffusion de la visioconférence du Geres est à retrouver ici.
> Les idées de cadeaux pour un Noël durable sur le site du Geres.
> Les autres articles de Gomet’ sur le thème de l’environnement sont à lire ici.