Jouer sur la fiscalité productive locale
Edouard Philippe désire également faire de la fiscalité productive un levier d’action sur la compétitivité industrielle des territoires : « nous sommes prêts à faire des efforts » a-t-il dit, en citant notamment le cas de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). « J’ai évoqué lors de la dernière assemblée de Régions de France la possibilité de proposer aux régions de pouvoir moduler à la baisse l’ancien barème fiscal issu de ces impôts de production – si elles le souhaitent et si elles le peuvent » a-t-il détaillé.
« Il s’agit de dire aux régions qu’elles peuvent, peut-être, dans le cadre d’une stratégie productive, utiliser un instrument qui puisse permettre de baisser la fiscalité, et avoir un impact sur le développement public et la relocalisation de la production » s’est étendu le premier ministre. « Je sais que cela pose une question de concurrence fiscale entre les territoires, a-t-il ajouté. Néanmoins, créer une forme d’émulation à la baisse a au moins autant d’intérêt que l’émulation à la non-hausse ».
Il s’est ainsi dit « extrêmement ouvert » au dialogue avec les régions sur ces sujets de fiscalité. Edouard Philippe a enfin abordé le cas de la CFE (cotisation foncière des entreprises) : « je souhaiterais que nous nous accordions sur une méthode de calcul de la CFE qui ne pénalise pas les filiales » a-t-il dit, citant les cas de l’industrie manufacturière et logistique. Un discours qui résonne forcément dans la cité phocéenne, où CMA-CGM fait figure de locomotive en la matière.
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