Innate Pharma a dévoilé vendredi 13 septembre un important bénéfice net de 13,2 millions d’euros sur le premier semestre de l’année 2019. L’an dernier, sur le même période, l’entreprise du secteur de la biotech marseillaise affichait encore 15,1 millions de pertes mais en octobre 2018, elle a signé un gros contrat avec AstraZeneca, qui commence à porter ses fruits.
Un paiement de 108,8 millions d’euros reçu d’AstraZeneca
Cet accord permet à l’entreprise installée à Luminy d’entrer dans une nouvelle dimension. Tout d’abord, la société a encaissé un chèque conséquent de 108,8 millions d’euros, pour l’acquisition de plusieurs molécules du portefeuille d’Innate Pharma. Le groupe pharmaceutique britannique a effectué un paiement initial pour deux des produits d’InnatePharma: 24,3 millions d’euros pour monalizumab et 22,5 millions d’euros pour IPH5201. Au final, la trésorerie de l’entreprise s’élève à 200,3 millions d’euros au 30 juin 2019.
En contrepartie, Innate Pharma a payé 43,8 millions d’euros à AstraZeneca pour le rachat des droits commerciaux de Lumoxiti, un médicament contre la leucémie à tricholeucocytes, une maladie rare qui touche 1 000 nouveaux cas par an aux Etats-Unis. L’entreprise marseillaise est en train de former des équipes médicales et commerciales spécialisées au pays de l’Oncle Sam. D’ici mi-2020 elle prendra en charge toutes les responsabilités commerciales.
Au 30 juin 2019, les dettes du groupe s’élevaient à 5 millions d’euros, contre 4,5 millions d’euros au 31 décembre 2018, soit une légère hausse.
L’avancée des essais cliniques d’InnatePharma
Des données préliminaires issues de tests cliniques sont attendues pour le premier semestre 2020 concernant plusieurs produits. Tout d’abord, pour les essais en cours de la combinaison de monalizumab et cetuximab chez des patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou en rechute ou métastatique ayant déjà reçu un traitement d’immunothérapie.
Ensuite, InnatePharma démarre l’évaluation de la triple combinaison de monalizumab et cetuximab avec un anticorps anti-PD(L)1 chez des patients présentant un cancer de la tête et du cou n’ayant jamais été traité par immunothérapie.
Pour finir, la base de sujets évaluant la combinaison d’IPH5401 et durvalumab va être étendue. Le traitement est actuellement utilisé chez des patients atteints d’un cancer du poumon avec une résistance secondaire à des traitements d’immuno-oncologie ou d’un hépatocarcinome n’ayant jamais reçu de traitements d’immuno-oncologie.
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