Est-ce que créer des circuits courts localement permettrait un ralentissement et un rapprochement ?
R. V. Entre autres. Mais vous n’allez pas fabriquer des voitures en circuit court, vous n’allez pas résoudre les problèmes de pollution qu’en circuit court. Il faut créer une autre forme d’économie qu’on appelle la mésoéconomie entre la micro et la macroéconomie. Pour Gary Becker il n’y a pas de consommateur que des producteurs.
La proximité ne peut exister que si l’Homme redevient citoyen. Avec une démocratie la plus participative possible, mais aussi la plus locale possible. On pense qu’aujourd’hui on ne se mobilise que par rapport à ce qui nous touche. Ce n’est pas vrai. Moi je suis d’un temps où l’on se mobilisait. Aujourd’hui non. Il faut relire Hannah Arendt, George Orwell, même Adam Smith en a parlé.
On doit réfléchir à comment reconstruire une dialectique d’évolution qui permette à chacun de se réapproprier un temps qui a de plus en plus de valeur. Il nous échappe aujourd’hui. Si on arrive à trouver une solution pour le récupérer, on pourra sans doute commencer à réfléchir à une évolution de société en termes politiques. Moi je réfléchis en tant qu’économiste.
Les individus se sentent souvent submergés par des nouvelles technologies qui évoluent trop vite. Huawei installe la 5G et Samsung se prépare déjà à la 6G. Est-un problème ?
R. V. Là on est dans une problématique de globalisation. Par contre on peut voir que grâce aux technologies énergétiques plein d’exploitations citoyennes se mettent en place. On est capable d’être quasi autonome localement.
Je l’ai vu à Barcelone dans des laboratoires de fabrications où il y a de plus en plus de coopératives qui vont apprendre à qui veut à coudre, couper, fabriquer avec des techniques modernes. Au cœur de ça il y a les imprimantes 3D, les découpes laser, les logiciels open-source… C’est dans ce sens que l’on se réapproprie la technologie. De fil en aiguille ces réseaux peuvent contribuer à produire plus localement.
C’est bizarre parce que j’étais parti un peu technophobe et j’aboutis technophile qui prône la réappropriation de la technologie.
Est-ce que créer des circuits courts localement permettrait un ralentissement et un rapprochement ?
R. V. Entre autres. Mais vous n’allez pas fabriquer des voitures en circuit court, vous n’allez pas résoudre les problèmes de pollution qu’en circuit court. Il faut créer une autre forme d’économie qu’on appelle la mésoéconomie entre la micro et la macroéconomie. Pour Gary Becker il n’y a pas de consommateur que des producteurs.
La proximité ne peut exister que si l’Homme redevient citoyen. Avec une démocratie la plus participative possible, mais aussi la plus locale possible. On pense qu’aujourd’hui on ne se mobilise que par rapport à ce qui nous touche. Ce n’est pas vrai. Moi je suis d’un temps où l’on se mobilisait. Aujourd’hui non. Il faut relire Hannah Arendt, George Orwell, même Adam Smith en a parlé.
On doit réfléchir à comment reconstruire une dialectique d’évolution qui permette à chacun de se réapproprier un temps qui a de plus en plus de valeur. Il nous échappe aujourd’hui. Si on arrive à trouver une solution pour le récupérer, on pourra sans doute commencer à réfléchir à une évolution de société en termes politiques. Moi je réfléchis en tant qu’économiste.
Les individus se sentent souvent submergés par des nouvelles technologies qui évoluent trop vite. Huawei installe la 5G et Samsung se prépare déjà à la 6G. Est-un problème ?
R. V. Là on est dans une problématique de globalisation. Par contre on peut voir que grâce aux technologies énergétiques plein d’exploitations citoyennes se mettent en place. On est capable d’être quasi autonome localement.
Je l’ai vu à Barcelone dans des laboratoires de fabrications où il y a de plus en plus de coopératives qui vont apprendre à qui veut à coudre, couper, fabriquer avec des techniques modernes. Au cœur de ça il y a les imprimantes 3D, les découpes laser, les logiciels open-source… C’est dans ce sens que l’on se réapproprie la technologie. De fil en aiguille ces réseaux peuvent contribuer à produire plus localement.
C’est bizarre parce que j’étais parti un peu technophobe et j’aboutis technophile qui prône la réappropriation de la technologie.