Silhouette longiligne, front très haut, visage barré de larges lunettes format rectangulaire, Jean-Louis Bianco a tout vécu en 30 ans de présence politique, de la cohabitation droite-gauche à la gestion des forêts ou de la complexe diplomatie franco-algérienne.
A l’automne 2012, il approche les 70 ans et renonce à tous les mandats que l’électorat provençal lui a confié. Passant, comme il aime à le dire, de l’ébriété à la sobriété, il ne sera plus député de haute Provence, ni président du conseil général, ni même maire de Digne. Il fut aussi ministre, au début des années quatre-vingt-dix (Équipement et Affaires sociales), et surtout, à l’aube du premier mandat du président Mitterrand, secrétaire général de l’Elysée. A moins de 40 ans, il sera le plus jeune titulaire de cette responsabilité cruciale, et celui qui l’occupera le plus longtemps (9 ans). Il fut un des principaux lieutenants de Ségolène Royal, quand elle partît à la conquête de la présidence de la république.
L’ancien énarque également diplômé de l’école des mines décide ,voici quatre ans , de passer le flambeau, sans renoncer à ses convictions, en acceptant de présider l’observatoire de la laïcité. C’est à ce titre qu’il est, jeudi 16 juin, invité par les étudiants aixois en sciences politiques, pour débattre à l’IEP , de 18 à 20h, des enjeux actuels de cette laïcité.
Bianco a publié en 2010 Si j’étais président et en 2015 ses souvenirs, sous le titre Mes années avec Mitterrand. Père de trois enfants et grand- père d’un jeune garçon, il se dit maintenant favorable à une très large alliance Arc en ciel, de l’extrême gauche au centre.
Lien utile :
[Université] Jean-Louis Bianco, la leçon de laïcité aux étudiants de la fac de droit d’Aix Marseille