« Ce fut un honneur de servir Marseille ». C’est par ces mots que le président du conseil de surveillance du port de Marseille-Fos, Jean-Marc Forneri, a conclu mardi 22 janvier son discours des vœux de l’année 2019. Une déclaration qui sonne comme le signal d’un départ pour celui qui a pris la tête du GPMM en 2014. Même s’il n’a pas formellement annoncé la fin de sa mission (seul l’Etat décidera), ces propos confirment que la gouvernance actuelle du port ne devrait pas être renouvelée pour la prochaine mandature de 2019 à 2023. La présidente du directoire, Christine Cabau-Woehrel, devait aussi quitter son poste (lire notre Digest Hebdo n°88). Elle pourrait revenir dans le privé, peut-être avec de nouvelles responsabilités dans le groupe CMA CGM où elle a déjà effectué une grosse partie de sa carrière. Pour connaitre la nouvelle équipe dirigeante du GPMM, il va falloir vraisemblablement attendre la fin du mois de février. Elle sera désignée lors de la prochaine réunion du conseil de surveillance et entérinée par un décret ministériel.
Cinq années bien remplies
Durant son discours, Jean-Marc Forneri est revenu sur le bilan de son action : « Nous avons redressé la barre financièrement et investi plus de 250 millions d’euros pour dynamiser le port », s’est-il félicité. Il a également salué le travail d’aménageur du port avec le développement des zones logistiques de Distriport et de la Feuillane. Mais surtout, les bassins Est de Marseille ont vu naître le centre commercial des Terrasses du Port sur le domaine portuaire ou encore dernièrement, le lancement de la réhabilitation du Hangar J1 qui va accueillir un pôle de loisirs en 2023.
Diplômé de Sciences Po et de l’ENA, Jean-Marc Forneri est le fondateur de la société de conseil en fusions-acquisitions Bucéphale Finance. Avant sa nomination à la présidence du grand port maritime, il a dirigé le groupe Rossignol, leader mondial du ski, puis a continué sa carrière au sein de conglomérats financiers et du groupe bancaire Crédit Suisse dont il a dirigé une filiale française. Il siégeait déjà au sein du conseil de surveillance du port lors du précédent mandat de 2009 à 2013.