La préparation des Jeux d’hiver s’accélère. Enfin, serait-on tenté de dire. Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français et membre du Comité international olympique, Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique sportif français ont lancé officiellement la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) Alpes 2030 à Marseille, lundi 14 avril.
Outre ce « G5 » représentant les promoteurs de la compétition (Etat, Régions, comités d’organisation), étaient également présent, bien sûr, Edgar Grospiron, intronisé président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) des Alpes françaises 2030 le 14 février dernier, mais aussi Pierre-Antoine Molina, délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques, Michel Barnier, ancien Premier ministre en charge de la préfiguration du Cojop, et Damien Robert, directeur général exécutif de la Solideo.
Renaud Muselier élu co-président de la Solideo
Créée par décret pour piloter la réalisation des infrastructures nécessaires aux Jeux d’hiver 2030, cette dernière, basée à Marseille, est chargée de la livraison des ouvrages et des opérations d’aménagement nécessaires à l’organisation et au déroulement des JOP 2030 et aura pour mission de coordonner les grands projets d’aménagement, de garantir les délais et de veiller à l’héritage durable des Jeux sur les territoires. Une structure stratégique, au même titre que le Cojop et la Délégation interministérielle au JOP (Dijop), dans la réussite de l’événement.
A l’issue de son premier conseil d’administration, lundi 14 avril, Renaud Muselier a été élu co-président de la Solideo Alpes 2030, marquant ainsi « l’engagement déterminant des collectivités dans l’organisation de ces Jeux ». De fait, la présidence de l’établissement public sera exercée à tour de rôle pour une durée d’un an, par Renaud Muselier, président de la Région Sud, et Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
25 à 35 projets et 1 milliard d’euros de budget
Premiers (gros) sujets à l’ordre du jour, parmi les « 25 à 35 projets » envisagés et listés par Damien Robert : la réhabilitation du Fort des Trois Têtes à Briançon pour la création d’un village olympique et paralympique ; la création d’un autre un village olympique à Nice et, dans la même ville, d’une patinoire permanente (doté de 10 000 places, il s’agit du seul équipement neuf à construire pour ces Jeux) ; enfin la rénovation du complexe de bobsleigh, luge et skeleton à La Plagne. Pour les réaliser, la Solideo devrait être doté d’un budget avoisinant le milliard d’euros (en plus des 2 milliards du Cojop), réparti entre l’Etat, les deux régions, les départements concernés et acteurs privés.
Le temps presse désormais après de nombreux retards à l’allumage, et dans l’attente de la loi olympique, espérée au mois de juin au Sénat puis en octobre à l’Assemblée nationale et qui devrait permettre d’accélérer les délais. Intervenant en séance plénière dans l’hémicycle de la Région, à l’issue de l’AG de la Solideo, Edgar Grospiron a dévoilé une partie du calendrier des opérations mais a renvoyé à l’automne la finalisation de la convention cadre avec les partenaires afin de valider les investissements et les équipements qui structureront les JO 2030.
Toujours dans l’attente d’un directeur général du Cojop
Autre annonce attendue, et encore retardée, celle de la nomination d’un directeur général du Cojop. Sauf surprise, le poste devrait revenir à Cyril Linette, le favori d’Edgard Grospiron pour être son bras droit.
Pressenti pour être intronisé dès le 7 avril lors d’un bureau exécutif des Alpes 2030 au siège du Cojop, à Décines, l’ancien DG de L’équipe et du PMU est toujours en salle d’attente, le « G5 » ayant peu goûté, dit-on, d’avoir été mis devant le fait accompli, alors que Cyril Linette ne faisait pas partie des prétendants avant l’arrivée d’Edgar Grospiron. Ou les joies d’une organisation multipartites… Les interrogations – et les susceptibilités – seraient désormais levées et la nomination pourrait désormais aller vite, enfin, peut-être même dès le conseil d’administration du Cojop ce jeudi à Décines.
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