En 2001, l’économiste américain Joseph Stiglitz obtenait le prix Nobel d’économie pour sa contribution aux théories de l’asymétrie d’information. Près de 20 ans plus tard, vendredi 11 octobre 2019, il donnait une conférence dans le décor post-industriel de la friche Belle-de-Mai, dans l’un des quartiers les plus pauvres de Marseille.
Tout un symbole, pour celui qui ne cesse de dénoncer les excès d’un capitalisme dérégulé et laissé en pâture aux appétits des marchés. Et l’occasion de faire le point sur deux décennies d’engagement, à l’occasion de la sortie de son livre intitulé « Peuples, pouvoirs et profits ».
Amazing conference on “Progressive Capitalism” with @JosephEStiglitz recipient of the #Nobel Memorial Prize in Economic Sciences, organised by Aix-Marseille School of Economics (@amseaixmars) today in Marseille! https://t.co/ooZFUGaa8G
— Aix-Marseille University 🇫🇷🇪🇺 Europe (@univAMU_Europe) October 11, 2019
Le combat de Stiglitz n’a pas pris une ride
Dans l’assemblée massée nombreuse dans les petits gradins montés pour l’occasion et le longs des « grandes tables » de la Friche, de nombreux étudiants d’Aix-Marseille Université. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un prix Nobel d’économie fait escale dans la cité phocéenne. Du reste, certains n’étaient peut-être pas nés en 2001, lorsque Joseph Stiglitz se vit remettre la distinction suprême de sa majesté le roi de Suède. Et pourtant, force est de constater que le natif de Gary (Indiana) reste encore une figure incontournable des deux côtés de l’Atlantique quand il s’agit de parler économie.