« J’ai vécu un moment très surprenant », confie Nicolas Ciccione, l’un des candidats à la reprise de l’entreprise Kaporal, placée en redressement judiciaire depuis le 30 mars 2023. A son arrivée au tribunal de commerce ce 22 juin, le directeur interne du e-business et de la relation client de l’entreprise, s’est assis dans la grande salle d’audience aux côtés d’une centaine de personnes : les cinq repreneurs, les partenaires de Kaporal, les collaborateurs… prêt à expliquer son projet devant les juges.
Mais, au bout de cinq minutes, le président a suspendu l’audience. « Nous n’avons pas eu le temps de prendre connaissance des offres », aurait-il justifié selon un participant (les audiences se déroulent sans la presse). Le président a annoncé que la date de dépôt des dossiers de reprise est repoussée au 5 juillet et, de fait, l’étude des dossiers est décalée au 11 juillet. « Cela vous donnera l’occasion d’améliorer les offres », aurait, selon la même source, lancé le président à l’assemblée.
Les représentants du CSE ont fait leur choix
Le calendrier aurait été mal compris par l’ensemble des parties prenantes. Il pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’avenir du groupe, selon l’avocat maître Druon. D’une part, la nouvelle date d’audience intervient au milieu des soldes. D’autre part, Kaporal doit présenter ses collections été 2024 aux multi-marques à cette période. « Ce report peut dévaloriser la valeur de l’entreprise », déplore Nicolas Ciccione.
Le moral des salariés, dont il fait partie, pourrait également pâtir de cette situation. Le directeur reste optimiste. « Notre offre est très solide », assure-t-il. Et de poursuivre : « Un sondage a été fait en interne par les CSE des entités de Kaporal… cinq des sept représentants du personnel ont validé le projet que nous portons.»
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