Le rendez-vous était donné jeudi 14 avril à la Villa Gaby (7e). Après six mois de pré-incubation chez Korner, l’incubateur filiale de la société de services numériques marseillaise Klanik (60 millions de CA espéré en 2022), les trois projets Remedex, Worky et Libert’expat doivent passer une dernière épreuve : la soutenance finale. Ils sont soumis aux critiques du jury, composé de plusieurs entrepreneurs locaux, de Johan Guedj, patron de Klanik et de Jonathan Legros, nouveau directeur de l’incubateur. Seul un projet pourra être accompagné par Korner pendant un an. À la suite des trois passages, et à un jeu de questions-réponses sans langue de bois avec les candidats, les juges désignent finalement Remedex comme étant le projet le plus cohérent et le plus prometteur.
Les ambitions de la start-up marseillaise, spécialisée dans la médecine régénérative, étaient défendues ce jour-là par Jérémy Magalon, pharmacien biologiste et maître de conférence à Aix-Marseille université (AMU). La jeune société, qui vient d’ouvrir une franchise à Lyon, va donc bénéficier pendant un an d’un accompagnement stratégique, et du savoir-faire des quelque 400 collaborateurs de Korner.
Le pari de Remedex (Marseille)
La volonté de Remedex, selon Jérémy Magalon, consultant et fils du président de la société, Guy Magalon, c’est de « soigner l’humain par l’humain » grâce à une alternative naturelle et bio à la cortisone. Spécialisée dans la médecine régénérative, Remedex encadre et accompagne les injections de PRP (plaquettes riches en plasma). Jérémy Magalon souligne la progression de son projet au cours de la période de pré-incubation chez Korner : « J’ai appris plein de choses sur des domaines que je ne maitrisais pas forcément ».
Pendant un an, il souhaite s’appuyer sur le réseau et l’expertise des collaborateurs Korner pour finaliser son logiciel de pilotage. Remedex, qui vient d’ouvrir une première franchise à Lyon, vise les dix antennes d’ici 2024-2025. Jérémy Magalon veut d’abord se développer en France, avant de saisir des opportunités à l’étranger.
Une offre “win-win”
Dans son package, Korner propose à chaque projet incubé des investissements financiers, une levée de fonds allant jusqu’à 50 000 euros, un carnet d’adresses international, des conseils en business développement, en recrutement, en communication… Le tout en échange d’une prise de capital qui peut atteindre les 15%. Ce système d’incubation a déjà permis à quatre projets – sur les six incubés Korner depuis 2016 – de devenir de véritables entreprises. La plus connue d’entre elles étant sans doute la société marseillaise de télémédecine Rofim, le fleuron de Korner. La start-up a même levé cinq millions d’euros l’été dernier. En 2021, c’est le spécialiste montpelliérain de l’alimentation en circuit-court Divin qui avait été retenu.
Trois incubés pour les prochaines éditions
Quel avenir pour Korner ? Jonathan Legros, à la tête de l’incubateur depuis mars 2022, et directeur de l’antenne toulousaine de Klanik, est en mission. À 30 ans, le jeune homme compte « faire de Korner une place forte en Provence et à l’échelle nationale ». Rappelons que les start-up incubées par Korner ont vocation à grandir (scale-up), mais elles peuvent également devenir des points de chute de prestige pour les « Klanikiens ».
Comme le mentionne Korner sur son site web, l’incubateur a d’abord été créé pour « permettre aux collaborateurs Klanik de réaliser leur rêve entrepreneurial ». Aujourd’hui, Jonathan Legros doit développer l’offre Korner, en incubant non pas une start-up par an, mais plutôt trois, avec une volonté de promouvoir les projets data-digital. Et ce, à compter de l’édition « 2023 ou 2024 ». C’est d’ailleurs pour accomplir cet objectif qu’il a été promu directeur de Korner.
Liens utiles :
> Numérique : Klanik (Marseille) veut encore doubler de taille d’ici à 2026
> Rofim (Marseille) lève 5 millions d’euros pour démocratiser la télémédecine