Fondé en 1985 par Max Portales, Hectare conçoit et aménage des lieux de vie avec bienveillance et respect de l’urbanisation des quartiers dans tout le Sud-Est de la France. Explications par Audrey Campagno, directrice développement des Bouches-du-Rhône qui a rejoint Hectare il y a 5 ans après une première vie dans l’administration publique et la planification urbaine.
Extrait de notre hors-série Les nouvelles adresses des entreprises paru en mars 2022. Cette publication trimestrielle, consacrée à l’immobilier de bureau, interroge ce qui se dessine sur le territoire régional, pour penser ce qui se construit et se construira demain.
Quelles sont les spécificités du groupe Hectare ?
Audrey Campagno : À tous les stades de notre projet, on prend en compte toutes les questions en lien avec l’aménagement durable. Cela va du choix des éléments techniques qui composent nos programmes jusqu’aux végétaux qui seront plantés sur le futur lieu de vie des occupants. Au stade de la conception, nous faisons intervenir un écologue internalisé à notre structure. Il détermine les besoins du site avant d’indiquer la ligne directrice de l’aspect environnemental du projet. Récemment, nous avons installé des nichoirs à oiseaux et des hôtels à insectes sur plusieurs de nos opérations. Nous créons également des îlots de verdures ou des canopées au centre des futurs lieu de vie. Au stade des travaux, nous faisons par exemple intervenir l’ONF (Office National des Forêts) pour retraiter le bois issu de nos chantiers. Nous recyclons les matériaux issus de la démolition des bâtis existants. Enfin, nous n’hésitons pas à mettre en place ou à soutenir des actions qui ont pour but de sensibiliser le grand public sur les différents enjeux environnementaux.
Nous considérons que c’est un juste retour des choses de s’investir sur les communes où nous menons des projets. Nous sommes par exemple partenaires et mécènes de différentes associations comme Wings of the ocean ou encore Replanter notre forêt provençale. L’année dernière, toute notre équipe a par exemple participé à une action de nettoyage d’une plage. Cela a été l’occasion de partager de bons moments avec les membres de la direction tout en accentuant notre volonté de s’inscrire dans une démarche de développement durable.
Comment s’organise votre activité dans les Bouches-du-Rhône ?
A.C. : L’agence existe depuis plus de dix ans. Nous avons des projets de toute taille (de 5 lots à bâtir jusqu’à 90 logements en promotion immobilière). Notre agence est basée à Cabriès mais nous évoluons sur l’ensemble des Bouches-du-Rhône : Marseille, Pays d’Aix, Pays Salonnais jusqu’aux Alpilles.
« C’est un juste retour des choses de s’investir sur les communes où nous menons des projets »
Audrey Campagno
Une dizaine de collaborateurs compose notre équipe : des responsables développement en charge de secteurs particuliers, des responsables techniques dédiés aux terrains à bâtir et à la promotion immobilière et, enfin, un service commercial qui accompagne tous nos clients de la première visite jusqu’à l’acte authentique de vente chez le notaire. Tous les collaborateurs travaillent en synergie sur chaque opération. Notre service est à l’origine des projets et notre rôle est de créer des dynamiques autour de ceux-ci. La particularité d’Hectare est de disposer d’une grande liberté d’actions. Ceci engendre une forte polyvalence dans nos métiers. Pour nous, un responsable de développement doit être capable de prospecter de nouveaux terrains, de monter des projets et de les présenter aux différentes partie prenantes (population, élus, instances locales…). Il doit également être efficace dans le montage des autorisations d’urbanisme et être capable de suivre attentivement les travaux. Pour résumé, il est responsable de son projet et garant de sa qua- lité. Le fruit de notre travail se récolte le plus souvent à la livraison des programmes.
Quelles sont vos méthodes de travail ?
A.C : C’est le terrain sur lequel nous sommes amenés à travailler qui doit guider le projet. Le collaborateur en charge de l’étude du dossier prend d’abord le temps d’écouter, d’analyser : nous observons la situation du site, son orientation, sa topographie, les essences végétales présentes… Une parcelle de terre est aussi le fruit de l’histoire et elle s’insère dans un environnement qu’il faut analyser dans sa globalité. C’est pourquoi nous travaillons avec des naturalistes et des écologues. Le bâti environnant est également scruté avec attention ; nous observons les couleurs, les formes urbaines, les parti pris architecturaux. Ce sont tous ces éléments qui guident notre futur projet. Nous avons également à cœur de rester au contact des élus et des différents décideurs locaux. Chaque collaborateur en charge du développement d’un secteur doit connaitre les enjeux et les problématiques de son territoire afin de répondre aux différentes attentes. Cela demande de la passion, de la rigueur et du professionnalisme. Nous allions donc l’expertise et la proximité pour mener à bien nos projets.
« Nous sommes à la fois négociateurs, concepteurs et facilitateurs pour les communes »
Audrey Campagno
N’est-ce pas plus difficile aujourd’hui de bâtir ?
A.C : Aujourd’hui, nous sommes sur un acte de bâtir qui n’est pas indolore. C’est quelque chose qui marque le territoire et qui dicte sa dynamique, son ambiance. Les Maires prônent souvent le « vivre ensemble » et ils sont bien conscients que l’urbanisme influe énormément dans ce dessein. Partant de là, nous sommes obligés d’avoir plusieurs casquettes ; nous sommes à la fois négocia- teurs et concepteurs mais nous devons aussi être facilitateurs pour les communes. En effet, nous sommes souvent le lien avec les élus locaux ou avec les services de l’État. Et à l’ère de la lutte contre l’artificialisation des sols, leurs prérogatives ne coïncident pas toujours avec les attentes des propriétaires fonciers. Nous devons donc faire preuve de pédagogie pour bâtir des projets cohérents. La rareté du foncier et la prise en compte des nouvelles réglementations complexifient notre métier. La RE2020 étant la dernière en date dans la construction de logements neufs ; elle nous impose une actualisation des connaissances récurrente et remise en question permanente. C’est aussi ce qui fait la beauté de notre métier.
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