L’ancien président de la République Jacques Chirac, est décédé à l’âge de 86 ans, ce jeudi 26 septembre 2019 à Paris. Il avait été hospitalisé à trois reprises à la Pitié-Salpêtrière pour des infections pulmonaires, entre 2010 et 2015. La classe politique marseillaise réagit avec émotion à l’annonce du décès.
Jean-Claude Gaudin, ancien ministre de l’Aménagement du territoire de la ville et de l’intégration a réagit par communiqué de presse : « Un grand homme d’Etat nous a quitté. Notre pays perd, aujourd’hui, un homme d’Etat dont l’action comme Premier ministre puis comme Président de la République, a donné une dimension nouvelle à la vie politique française et internationale des dernières décennies. Sa détermination et sa vision ont notamment évité à la France d’entrer dans la guerre en Irak où les Etats-Unis auraient voulu l’entraîner après la tragédie du 11 septembre 2001. Je retiendrai aussi le souvenir d’un homme attaché à sa terre de Corrèze et celui d’une personnalité dont l’envergure a marqué la capitale en tant que maire de Paris. Il m’a associé à l’action du gouvernement en me nommant comme ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ville et de l’Intégration à la suite de mon élection à la mairie de Marseille. Et je garde en mémoire l’image d’un homme chaleureux avec lequel j’ai partagé beaucoup de moments de convivialité, ici à Marseille, et lors de nos multiples rencontres amicales. Mes pensées vont vers son épouse, mon amie Bernadette Chirac, à sa fille Claude et à son petit-fils Martin, à qui j’adresse mes plus sincères condoléances.»
Jean-Luc Mélenchon a également un rendu hommage sur Twitter : « L’Histoire de France tourne une page. Recevons la tristesse car elle a ses raisons. Il aimait la France mieux que d’autres depuis. Et pour cette part là, nous lui sommes reconnaissants.»
Renaud Muselier a témoigné un message poignant sur Twitter : « Je suis bouleversé par la disparition de Jacques Chirac. Il était un homme exceptionnel, il a marqué ma vie et son époque. Il aimait la France comme personne. Avec F. Baroin, C. Jacob et P. Briand, on nous surnommait les “bébés Chirac”. Aujourd’hui, je me sens orphelin».
Martine Vassal s’est fendue d’une salve de tweet : « Je veux saluer la carrière politique d’un homme qui aura énormément donné à la France, à celui qui a très largement contribué à faire émerger et à structurer la droite républicaine française. Jacques Chirac, c’était aussi un courage hors norme, qui a permis de faire grandir notre pays, avec ses prises de position très fortes face aux Etats-Unis, ou à l’occasion de la guerre en Irak. Il savait également faire preuve d’une grande modernité et je pense notamment à sa préoccupation environnementale avec sa phrase restée dans toutes les mémoires et plus que jamais d’actualité : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Je me souviens de ses prises de paroles, toujours empreintes d’une grande humanité et d’un charisme uniques. Il savait mieux que personne galvaniser, rassembler et guider sa famille politique. Il laisse un vide immense, mais je suis persuadée que son esprit et sa force continueront longtemps de flotter au-dessus de notre pays pour lui préserver toute sa grandeur.»
Benoit Payan a réagi sur Facebook : « La France vient de perdre son 22ème President de la République et c’est avec émotion que j’ai appris le décès de Jacques Chirac ce matin. Bien-sur, je n’ai que très rarement partagé ses convictions, et me suis opposé, parfois farouchement, à ses prises de position. Mais si tout est politique, la politique n’est pas tout et je me dois de reconnaître et d’estimer l’homme libre et de conviction qu’il a été. De son vote pour l’abolition de la peine de mort en 1981, à son opposition à la guerre en Irak en passant par sa conversion à l’écologie, son parcours atypique a souvent bousculé sa propre famille politique. Père du musée du Quai Branly, il était également de ceux qui savent que la culture émancipe, libère, questionne et ouvre vers d’autres horizons. Sorti de la vie partisane, il était devenu le symbole nostalgique d’une époque révolue. Ministre, Premier Ministre, Maire de Paris, President du Conseil Général et député de la Corrèze… le “jeune loup” de la droite, qui commença sa vie politique en vendant l’Humanité, et qui occupa toutes les fonctions n’est plus. Sa voix et sa présence manqueront bien au-delà de sa famille politique, aujourd’hui dans la peine, et à qui je veux présenter mes sincères condoléances».
Saïd Ahamada s’est également ému sur Twitter : « J’ai appris avec tristesse la disparition de Jacques Chirac. Je retiens son engagement contre la fracture sociale en 1995, l’homme de rassemblement contre le Front national, et son alerte sur l’état de la planète lors du Sommet de la Terre en 2002. Hommage à un grand homme d’État».
Christian Estrosi a publié un message de tristesse : « Je ressens une immense tristesse. Je salue l’homme chaleureux et cultivé qu’il était, l’infatigable serviteur de notre pays. Ce n’est pas une page qui se tourne mais un livre tout entier qui se ferme. Un livre d’histoire où il occupera une place émérite».
Les hommages à l’endroit du 22ème Président de la République vont se succéder toute la journée.