« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » la citation de Victor Hugo prenait place sur les masques comme pour exprimer « la rage de vivre » avant la clôture (vendredi 14 août) des dépôts des offres de reprise de La Marseillaise. Jeudi 13 août, environ deux cents personnes se sont mobilisées devant le siège de la Marseillaise pour s’opposer à l’éventuel dépôt de l’offre de reprise du quotidien par le groupe de presse NJJ de l’homme d’affaire Xavier Niel associé au quotidien régional La Provence. Une offre « hostile » jugée « honteuse» selon Emma Parente. La responsable CGT des personnels du journal a pris la parole sur le cours d’Estienne d’Orves devant les drapeaux rouges des syndicats présents en masse parmi la foule.
Perte de 80% des effectifs, ligne éditoriale issue de l’héritage résistant mise à mal, « Stop n’approchez pas » prévient Emma Parent. La syndicaliste accompagnée du représentant des Amis de La Marseillaise, martèle le refus catégorique du journal communiste d’être repris par l’homme d’affaires Xavier Niel, propriétaire du groupe Iliad (Free).
Face à une promesse du maintien du niveau actuel d’emploi et de la ligne éditoriale de La Marseillaise par le groupe Maritima, le procès est sans appel : « Niel niet » résume une banderole placardée sur le bâtiment historique du journal. Le journal a été créé sous l’occupation par les résistants à cet emplacement. Le résistant Marcel Thomazeau ancien dirigeant de La Marseillaise et le cinéaste Robert Guédiguian ont aussi appelé à soutenir le quotidien quelques semaines plus tôt. Leur appel a recueilli plus de 2 000 signatures.
Liens utiles
> Les salariés de La Marseillaise appellent à un rassemblement de soutien
> Maritima (Martigues) en pole position pour reprendre le journal La Marseillaise