Véritable enjeu de santé publique, la pollution de l’air due aux particules fines serait responsable de 48 000 décès chaque année en France, dont plus de 34 000 seraient évitables. Sensible à la pollution urbaine, la Métropole Aix-Marseille-Provence vient d’équiper plus de 90% de ses véhicules de collecte de déchets du système de freinage à induction Telma, une entreprise française spécialisée. Il s’agit de ralentisseurs basés sur le principe de freinage sans friction. Avantages : aucune particule fine n’est générée par le freinage et diminution des nuisances sonores pour les habitants.
Car les émissions de particules émises par un véhicule sont essentiellement liées à l’usure des freins, à l’abrasion des pneus et de la route, et non plus à l’échappement. Sur les véhicules gaz, l’absence de frein moteur, en raison du faible taux de décompression, sollicite davantage le système de freinage.
Un conducteur de véhicule de collecte de déchets appuie en moyenne 250 fois sur le frein en une heure. Outre les considérations environnementales et sonores, entre en jeu le coût d’entretien supporté par les contribuables, lié à l’usure des plaquettes. La Métropole a ainsi réalisé une étude comparative sur ses véhicules en temps réel sur des tournées existantes : le premier véhicule était équipé d’un ralentisseur sans friction, le deuxième d’un ralentisseur hydraulique. Les conclusions démontrent que le ralentisseur Telma est plus réactif qu’un ralentisseur hydraulique : il est efficace en quelques millisecondes à partir de 3 km/h contre 3 secondes et à partir de 30 km/h pour le ralentisseur hydraulique.
Sachant que la vitesse moyenne d’un véhicule de collecte de déchets n’excède pas les 17 km/h, le ralentisseur Telma est particulièrement adapté. Il permet une réduction du remplacement des freins et plaquettes de 87% soit une moyenne de 46 000 euros d’économie par véhicule en 10 ans.