Lors du dernier conseil municipal le 4 mars dernier, les élus ont approuvé un nouveau règlement local de publicité intercommunal (RLPi). Kézaco ? Ce document règlementaire régi par le Code de l’environnement a été lancé en 2017 par la Métropole Aix-Marseille Provence, à l’échelle du territoire Marseille-Provence. A l’issue d’une enquête publique menée en octobre 2021, la Ville, impliquée dans le processus, a émis un certain nombre de suggestions qui seront donc intégrées au RLPi. Ce dernier doit être publié par la Métropole d’ici juillet 2022. L’adjointe en charge de l’urbanisme, Mathilde Chaboche, détaille les changements que ce nouveau règlement va impliquer dans le paysage publicitaire urbain.
Règlement publicité à Marseille : « Limiter la consommation électrique et la pollution lumineuse »
« Dans l’ensemble du centre-ville historique de Marseille, toute la publicité numérique va disparaître », annonce ainsi Mathilde Chaboche. Il s’agit des panneaux publicitaires lumineux, qui impliquent l’utilisation d’écrans numériques. Cette mesure répond à un double objectif : d’une part, réduire la pollution lumineuse, dont il est prouvé qu’elle joue un rôle néfaste sur la biodiversité en ville. D’autre part, . Une mesure qui concerne aussi bien les panneaux publicitaires situés sur le mobilier urbain, notamment les abribus, que les murs de la ville.
De façon générale, les formats de la publicité en centre-ville seront drastiquement restreints : les formats dits « 4 par 3 » ont vocation à être fortement limités, sauf pour les publicités « pour la communication institutionnelle ou à but non lucratif, pour continuer à annoncer des événements ou des dispositifs de politique publique » nuance l’adjointe à l’urbanisme.
Marseille : suppression de la publicité sur le littoral et autour des monuments historiques
Numérique ou pas, la publicité disparaîtra complètement du littoral marseillais. Les célèbres « mur Zidane » sur la Corniche et mur du Vieux-Port n’accueilleront donc plus de publicité géante comme c’était le cas jusqu’alors.
Idem autour des monuments historiques, où la publicité sera prohibée dans un rayon de 300 mètres (voire 500 pour certains). « Cela constitue une baisse conséquente de la publicité dans notre paysage urbain, dans l’intérêt de la qualité urbaine et architecturale de notre ville », se réjouit Mathilde Chaboche. Financièrement, ces mesures ne sont pas neutres pour la municipalité et devrait effectivement entraîner une baisse de revenu liée à la taxe locale sur la publicité extérieure, payée par les entreprises exploitantes, mais l’élue invoque prioritairement le bien-être de la population pour justifier ce choix : « c’est un investissement pour l’avenir au service des Marseillais ».
Document source : les conclusions de l’enquête publique du 16 septembre au 18 octobre 2021 pour la modification du RLPi
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