Fin 2018, la Métropole a lancé les travaux de requalification du Jarret, le boulevard urbain qui relie les autoroutes Nord et Est de Marseille. Le projet porté par Martine Vassal prévoit « de redonner de l’espace aux mobilités douces par la création de pistes cyclables et de cheminements piétons larges et sécurisés, et d’améliorer la desserte des bus circulant sur l’axe », indique la Métropole. Deux ans plus tard, les deux première phases du chantier, allant de la rue Sainte-Cécile au boulevard de la Blancarde, ont été livrées et la maire des 4e et 5e arrondissements, Didier Jau, fraîchement élu en juillet dernier, dresse un premier bilan peu flatteur.
Vélos, bus, espaces publics… Didier Jau liste les manquements du nouveau Jarret
Dans un courrier (voir le document source page suivante) adressé à Martine Vassal et à Roland Giberti, le président du conseil de territoire Marseille Provence, la maire de secteur dénonce un projet qui « ne répond ni à l’objectif d’amélioration de la qualité de vie des riverains à laquelle ils ont droit, ni à ce que le Jarret ne soit plus cette rocade autoroutière en plein centre-ville ». Il affirme avoir recueilli de nombreuses réactions des usagers et riverains sur ce Jarret nouvelle version : « absence de voie bus en site propre, bandes cyclables sur le trottoir qui mettent en conflit les piétons et les cyclistes, espaces publics trop imperméables… », la liste des récriminations est longue. « C’est un comble à la vue des sommes engagées dans ce projet », s’indigne Didier Jau.
La mairie de secteur veut intervenir sur les dernières phases du projet
Après une longue pause notamment dû au contexte sanitaire, les travaux sur la phase 3 entre le boulevard de la Blancarde et la rue Pierre Roche ont repris le 9 octobre dernier et la maire du secteur s’étonne « de ne découvrir le contenu des travaux que quelques jours avant le démarrage » malgré plusieurs demande des services de la mairie. Il ajoute que la Métropole lui aurait opposé un refus de discuter d’éventuelles changements « en m’expliquant que les plans des travaux étaient fixés et qu’aucune évolution n’était possible, sauf à la marge », précise-t-il. Sur cette tranche particulière, Didier Jau souhaite revoir le contenu des notamment sur la place Pierre-Brossolette et réexaminer le contenu des deux dernières phases à venir d’ici fin 2022.
« À la veille de la mise en oeuvre tant attendue de la zone à faibles émissions (ZFE) qui s’étendra dans tout le coeur de Marseille, je demande à ce que le Conseil de Territoire Marseille Provence et la Métropole écoutent les Marseillaises et les Marseillais concernés par ces évolutions et saisissent cette opportunité. Le rôle des décideurs doit clairement s’orienter vers le futur », insiste-t-il.