Avec un résultat au premier tour de 35%, le candidat LREM Mohamed Laqhila devance le député sortant LR Christian Kert qui a obtenu 19%. Mais les adversaires continuent d’essayer de mobiliser les abstentionnistes.
« Je dois remonter le terrain », annonce Christian Kert. Après la visite de soutien de François Baroin sur la place centrale des Milles hier, le député sortant adopte une stratégie claire : « J’alerte sur le danger de la majorité écrasante qui se profile. La diversité des opinions est essentielle en politique. Surtout qu’il faut 3/5e des parlementaires pour réviser la Constitution. On ne prend pas le bon chemin démocratique. La France a besoin de personnes aguerries pour être redressées. Or, la plupart des parlementaires qui s’apprêtent à être élus n’auront aucune expérience en politique. »
Beaucoup de pédagogie donc pour le député sortant. « Mon électorat ne s’est pas mobilisé, les abstentionnistes sont nombreux dans le camp des Républicains. Les gens sont usés, le contexte national est troublé. J’en appelle donc à la responsabilité des citoyens ! Je cible les quartiers, j’adapte les discours. Nous allons dans toutes les communes à travers des visites de terrain pour essayer de rendre confiance et résister à une vague un peu irraisonnée de l’opinion publique. »
Le parachutage en question
Autre argument pour Christian Kert : sa présence sur le territoire depuis des années : « J’ai effectué six mandats de député des Bouches-du-Rhône ! J’y suis implanté depuis des années. Je mets en garde sur le fait qu’il est risqué de choisir un candidat qu’on ne connaît pas dans une circonscription. » Mohamed Laqhila riposte : « Il est salonais ! Ma suppléante Marion Padellini et moi, nous habitons et nous travaillons à Calas, nos enfants vont à l’école sur la circonscription. » Le candidat LREM, qui refuse, malgré sa victoire au premier tour, tout triomphalisme, a adopté la même stratégie : mobiliser les abstentionnistes. « Nous avons accueilli les résultats avec satisfaction mais beaucoup de retenue. » Son combat, dit-il, est notamment de lutter contre les contre-vérités diffusées par le camp adverse : « Les Républicains disent aux retraités qu’ils paieront la CSG à partir de 1200€ de salaire. C’est faux ! Alors je sillonne la circonscription pour mettre les choses au clair. »
Le marcheur et son équipe parcourent les marchés avec un objectif : non seulement convaincre les citoyens d’aller voter, mais aussi persuader les électeurs du Front national ou de la France insoumise, éliminés au premier tour, de voter pour lui. Son principal argument : la volonté de restaurer l’emploi, dans cette circonscription qui affiche un taux de chômage de 12,80%. « Mais une élection, jusqu’au dernier bulletin, n’est jamais gagnée. Alors on ne baisse pas les bras et on arpente le terrain. » Un meeting est prévu ce vendredi à 18h30 à l’espace Udetti de Luynes.