Législatives 2024 : « Nous allons gouverner » (Marine Tondelier, EELV)

Les résultats sont tombés, le Nouveau Front Populaire arrive en tête lors du second tour de ces élections législatives du 7 juillet. Même si aucun bloc politique n’obtient de majorité absolue à l’Assemblée Nationale, c’est la coalition de gauche qui domine avec ses 182 – 193 députés dans le nouvel l’hémicycle. Le camp présidentiel (Ensemble) est crédité de 152 à 158 sièges. Le Rassemblement national et ses alliés obtiennent de 138 à 145 députés. Les Républicains et divers droite obtiennent de 63 à 68 sièges.

Une victoire pour la gauche

Pour Jean-Luc Mélenchon, le président de LFI, « la défaite du Président de la République et de sa coalition est confirmée », déclare-t-il depuis la place Stalingrad à Paris, « le Président doit s’incliner (…) Le Premier Ministre doit s’en aller. (…) Le Nouveau Front populaire appliquera son programme, tout son programme. Nous refusons d’entrer dans des négociations avec son parti pour faire des combinaisons », poursuit-il.

Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, déclare que « c’est un vote de rejet de la politique d’Emmanuel Macron et c’est une défaite pour le RN, donc oui bien sûr, c’est une victoire pour le Nouveau front populaire ». « Nous ne voulons qu’une seule chose : faire en sorte que notre pays se retrouve », déclare Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, « Nous nous prêterons à aucune coalition des contraires qui viendraient trahir le vote de français », martèle-t-il. Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes déclare que « la justice sociale a gagné, la justice environnementale a gagné, et le peuple a gagné ». « Nous allons gouverner », clame-t-elle dans la foulée. La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain appelle les députés de gauche à se réunir lundi pour proposer un Premier ministre.

Jordan Bardella dénonce des « arrangements électoraux dangereux »

Avec un nombre de sièges évalués entre 135 et 155, le Rassemblement National arrive en 3e position après le parti présidentiel Ensemble. Jordan Bardella, chef de fil du RN, commence par remercier les français pour « cette élection d’un taux de participation historique », qui « ont fait honneur à la démocratie ». « En dépit d’une campagne de second tour marqué par des alliances politiciennes contre-nature destinées à empêcher par tous les moyens les Français de se choisir librement une politique différente, le Rassemblement national réalise aujourd’hui la percée la plus importante de toute son histoire », se réjouit tout de même le chef du RN, qui pointe du doigt des « arrangements électoraux dangereux » d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, qui « jettent la France dans les bras de l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon ».

Pour Marine Le Pen réélue députée RN du Pas-de-Calais dès le premier tour dimanche dernier, « la marée monte, elle n’est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n’est que différée ».

Eric Ciotti, qui s’est rallié au RN lors de ces élections express, a été réélu dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, il s’est exprimé sur le réseau social X pour remercier les niçois qui lui font « une nouvelle fois confiance ».

Je suis réélu dans la première circonscription des Alpes-Maritimes.

Merci aux Niçois qui m’ont fait une nouvelle fois confiance !

— Eric Ciotti (@ECiotti) July 7, 2024

Le camp présidentiel : Gabriel Attal démissionne de ses fonctions

« Fidèle à la tradition Républicaine, et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au Président de la République », annonce Gabriel Attal face à la situation. Le Premier Ministre qualifie cette situation de « sans précédent » alors que la France se prépare à accueillir les Jeux Olympiques, et confie qu’il assumera « bien évidemment ses fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera, il ne peut en être autrement à la veille d’échéances si importantes de notre pays ».

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, réélu dans le Nord, déclare que « personne ne peut dire qu’il a remporté » ces élections, « surtout pas Monsieur Mélenchon ». Pour Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, déclare qu’ « il y a encore dans notre pays une majorité écrasante qui ne veut pas du RN ». Mais « l’absence de majorité et l’absence de gouvernement exposeraient les Français à des dangers redoutables, la crédibilité de notre pays pourrait être atteinte », ajoute-t-il. 

« Nous devrons bâtir des compromis pour nos citoyens »

Elisabeth Borne

« Les forces centristes ont leur responsabilité », dit l’ancien Premier ministre qui appelle à un « accord » entre forces politiques, mais sans la France insoumise. Ainsi, Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, réélue dans le Calvados, affirme que « nous devrons bâtir des compromis pour nos citoyens » et « plus que jamais travailler ensemble ».

Quant au Président de la République, Emmanuel Macron, il « prend actuellement connaissance des résultats de ces élections législatives au rythme des remontées, circonscription par circonscription », indique l’Elysée. « Conformément à la tradition républicaine, il attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires. Le Président dans son rôle de garant de nos institutions veillera au respect du choix souverain des Français », ajoute la présidence de la République.

« Les Républicains font mieux que résister » (Bruno Retailleau)

Bruno Retailleau, le président du groupe politique Les Républicains s’est exprimé sur le réseau social X : « L’alliance dans l’entre deux tours du camp présidentiel avec le Front populaire conduit à la victoire de la gauche, dans une France pourtant majoritairement à droite. Ce soir, Emmanuel Macron est l’otage de la gauche et les Français avec lui. Cela va laisser un goût très amer à nos concitoyens et va accroître encore la défiance envers le monde politique. Une fois de plus, le RN démontre son incapacité à convaincre qu’il peut exercer le pouvoir. Dans un contexte très difficile, Les Républicains font mieux que résister. Plus que jamais, les résultats de ce soir montrent que seule la droite libre et indépendante est en capacité de proposer une véritable alternative pour redresser le pays ».

L’alliance dans l’entre deux tours du camp présidentiel avec le Front populaire conduit à la victoire de la gauche, dans une France pourtant majoritairement à droite. Ce soir, Emmanuel Macron est l’otage de la gauche et les Français avec lui. Cela va laisser un goût très amer à…

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) July 7, 2024

Valérie Pécresse, présidente de la région Île de France salue la « sagesse » des Français pour ne pas avoir donné de majorité absolue aux extrême, qui sont LFI et le RN.

Les Français n’ont pas fait le choix ce soir de donner une majorité absolue aux partis extrêmes du RN ou de la LFI, et je salue leur sagesse. Je salue également les candidats de la droite républicaine, qui ont fait face courageusement aux trahisons et à une forme…

— Valérie Pécresse (@vpecresse) July 7, 2024

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