Invité sur le plateau du 20h de TF1, dimanche 30 avril, Jean-Luc Mélenchon a enfin clarifié sa position : « Il n’y a pas d’ambigüité (…) je ne voterai pas Front national », mettant en garde ses électeurs contre « la terrible erreur » que représenterait un vote en faveur du Front national au second tour. Il n’a cependant pas appelé à voter Emmanuel Macron, mais a invité le candidat d’En Marche! à faire un geste envers les « Insoumis ».
Il souhaiterait qu’Emmanuel Macron retire son projet de réforme du code du travail, soulignant cependant un peu plus tôt que le candidat d’En Marche « n’est pas capable de diriger le pays ». Désormais, le candidat de la France insoumise se projette sur une autre élection : les législatives. S’il a été éliminé de la présidentielle, il reste confiant pour ce prochain scrutin. « Avec 7 millions de voix, je ne peux pas être le même homme qu’avant. Le vrai déterminant du pays, ce sont les élections législatives et je vais mener la manœuvre pour obtenir une majorité départementale. Compte tenu de la faiblesse des deux candidats je pense que je peux l’emporter », a estimé le leader des Insoumis qui se voit déjà comme « le chef de cette nouvelle coalition majoritaire dans le pays ».
Il a évoqué l’idée de se présenter à Lille, Toulouse ou Marseille, deux villes où il est arrivé en tête des suffrages dimanche 23 avril. Insistant un peu plus sur Marseille où Jean-Luc Mélenchon a atteint un score de 24,84%, devant Marine Le Pen, il pourrait avoir pour adversaire Patrick Mennucci (PS) dans la 4ème circonscription. Mais pour l’heure, « tout ceci en en discussion. J’attends que des signes me viennent des endroits où je pourrais aller. »
Une chose est sûre dans la cité phocéenne, l’eurodéputé du sud-ouest a marqué les esprits, avec son grand meeting sur le Vieux-Port, réunissant plusieurs dizaine de milliers de personnes.