70 jeunes de la Méditerranée issus de 25 pays différents, de toutes confessions et religions, sont arrivés dimanche 17 septembre à Marseille pour travailler ensemble sur les défis de l’espace méditerranéen, les ressources dont il dispose et les réponses à apporter. Après avoir convergé du pourtour méditerranéen, ces jeunes se sont arrêtés à l’abbaye de Saint-Victor, dans le 7e arrondissement de Marseille, où ils ont effectué une visite pour se plonger dans le passé religieux de Marseille.
« L’objectif est de créer des temps d’échanges, de partages et de réfléchir ensemble à des nouveaux chemins d’espérance », explique Thomas Callies, marseillais et chef d’équipe session jeune des Rencontres Méditerranéennes 2023.
Une découverte des lieux, une explication de l’histoire de Saint-Victor et des vestiges de Marseille ont été présentés lundi 18septembre. Les guides ont expliqué que l’abbaye était dédiée à Victor, un martyre marseillais du Ve siècle. Le site héberge de nombreux objets religieux, pas uniquement du christianisme.
Crédit Gomet’ / M.M
Construire le futur ensemble
Tous les jeunes étaient regroupés assis sur les bancs de l’abbaye. À la fin des présentations, ils se sont empressés de visiter les lieux en prenant des photos qu’ils garderont comme souvenir de Marseille.
Encadrant le groupe, le père Alexis Leproux, responsable des jeunes des Rencontres méditerranéennes, évoque l’objectif de cette initiative qui est de « se découvrir soi-même, l’histoire de Marseille et de voir que nous avons un récit partagé, qui est la mer Méditerranée. Nous sommes appelés à construire le futur ensemble et non pas les uns contre les autres.»
Tout heureux d’avoir passé un moment à l’abbaye de Saint-Victor, George Millimono, jeune marocain de 29 ans, évoque son affect pour la cité phocéenne : « Marseille est la capitale de la Méditerranée, ces évènements nous montrent à quel point elle est un berceau de civilisations et de cultures.» Il ajoute que « le fait d’échanger et de partager ces moments-là avec d’autres jeunes de ma génération, qui vivent aussi d’autres expériences dans leurs pays, c’est très enrichissant. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur dans la communion, dans l’amour, dans la reconnaissance mutuelle et dans la prière.»
Développer une vraie fraternité pour tous
Alors que l’expérience des Rencontres méditerranéennes 2023 ne fait que débuter, les jeunes sont déjà conquis comme Maria Morrer, jeune espagnole qui espère « que ce programme aidera à la question de l’immigration. Quand chacun va rentrer chez soi, avec tout ce qu’il a appris ici, il pourra, je l’espère, développer tout cela et construire une vraie fraternité pour tous.» Apprendre des choses, c’est aussi le but de ces journées. Cela a marché pour Mario Evetovic, jeune serbe de 23 ans, qui confie que « le plus important est de garder l’amour fraternel et que tous les humains doivent être une grande famille.»
Le fait qu’il y ait énormément de pays représentés est un avantage, car les jeunes peuvent appréhender comment se passe la vie de chacun. « Il est important de connaître la cosmovision de l’autre et de la comparer avec la nôtre, trouver des points communs pour pouvoir travailler ensemble », souligne Maria Morrer.
Les jeunes devant l’abbaye St Victor (Crédit MM/Gomet’)
L’objectif des Rencontres méditerranéennes n’est pas uniquement de réunir des jeunes pour qu’ils puissent visiter Marseille et connaître de nouvelles cultures et civilisations, il s’agit d’un but bien profond comme l’explique Thomas Callies, « grâce à cet évènement, nous souhaitons faire passer le message d’une paix possible. Que la Méditerranée ne soit plus un cimetière aquatique, mais une mosaïque de peuples et de cultures différentes qui parlent et qui s’enrichissent mutuellement.»
Après trois jours d’échanges entre eux, les jeunes travailleront avec les évêques du pourtour méditerranéen, participeront à la plénière de clôture du Palais du Pharo samedi matin et remettront au pape François la synthèse de leurs travaux.
Lien utile :
Notre dossier consacré aux Rencontres méditerranéennes et à la visite du pape François