La Bourse de Paris a entamé la séance légèrement dans le rouge lundi 8 juillet au matin et les taux des obligations se tendent quelque peu après le résultat des élections législatives en France. Les investisseurs restent sur leurs gardes en l’absence de majorité à l’Assemblée et dans l’attente d’éclaircissements sur le nom du Premier ministre et la composition du futur gouvernement.
L’indice CAC 40 évoluait en repli de 0,2%, à 7 660 points à l’ouverture, après avoir repris 2,6% au cours de la semaine écoulée. Mais en milieu de matinée, le CAC repartait dans le vert.
Sur le marché de la dette, le taux des obligations du Trésor français à 10 ans, qui évoluent en sens inverse de leur prix, grimpent également mais dans des proportions relativement faibles, de 0,01 point de pourcentage à 3,21%. Les rendements obligataires sont remontés au total de 0,12 point de pourcentage depuis l’annonce de la dissolution le 9 juin dernier.
Le « pire a clairement été écarté »
Les investisseurs restent partagés face aux incertitudes. Selon un analyste d’une banque britannique, le « pire a clairement été écarté » avec l’absence de majorité absolue pour le Rassemblement national, qui aurait pu créer de fortes turbulences entre la France et ses partenaires européens et susciter de fortes incertitudes budgétaires étant donné les nombreux atermoiements du parti de Marine Le Pen.
Bien qu’arrivé en tête en nombre de sièges, le Nouveau front populaire ne disposera de son côté que d’une majorité très relative et peu homogène et n’aura probablement pas les moyens de mettre en œuvre un programme qui inclurait de nouvelles taxes et impôts susceptibles de freiner l’économie et de nouvelles dépenses publiques alors que le pays est déjà lesté d’une dette de plus de 3 000 milliards d’euros.
Mais avec l’absence de majorité, « la recherche d’un gouvernement va s’avérer périlleuse » et même si Emmanuel Macron y parvient, « le risque de paralysie est plus élevé qu’habituellement en raison du résultat fragmenté de l’élection », indique un autre intermédiaire.
Il note cependant qu’aucune coalition à l’Assemblée ne pourra se passer « des parlementaires du parti centriste et pro-business d’Emmanuel Macron » pour avoir la majorité et soutenir un Premier ministre, ce qui pourrait contribuer à limiter les risques de « folies budgétaires » et préserver les mesures qui ont permis de soutenir l’activité.
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