Je suis beaucoup plus inquiet par les changements climatiques que par la sortie de cette crise, passagère et non structurelle.
Philippe Pellaton, vice-président d’Inter Rhônes
« Ce qui est vraiment inquiétant c’est le gel, la grêle, et les intempéries subis récemment… On se demande si on ne va pas manquer de vin en volumétrie pour l’année en cours. Les aléas climatiques sont bien plus forts que ces quelques mois de Covid », déplore Philippe Pellaton, également vice-président. Les phénomènes météorologiques pourraient impacter 20 à 30% de la production dans le Gard et le sud de l’Ardèche. Les trois professionnels du secteur restent néanmoins positifs et imaginent un monde viticole d’après plus accès sur la proximité.
Miser sur l’oenotourisme et la vente locale
Inter Rhône prévoit un plan de proximité en s’appuyant sur ses 500 caveaux de vente, en multipliant les petits événements à taille humaine, pour fidéliser et mettre en avant le travail des vignobles de la Vallée du Rhône. Dans le contexte actuel, les français sont plus enclins à voyager au sein de l’Hexagone, de quoi raviver l’oenotourisme. Les vignobles de la Vallée du Rhône ont l’avantage de pouvoir bénéficier de flux de circulation touristiques importants entre leurs trois principales régions (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes).
Entre impacts immédiats, comme la chute des circuits traditionnels, et évolutions plus durables, tel que l’e-commerce, la crise du Covid-19 oblige les professionnels viticole de la Vallée du Rhône à dresser un état des lieux et à agir pour l’avenir. Un avenir orienté vers les consommateurs, rééquilibré vers la France, le local et les principaux marchés.