Vainqueur au Havre (3-1) samedi soir, l’OM a validé sa qualification en Ligue des Champions la saison prochaine, désormais assuré de finir sur le podium de la Ligue 1 avant même la dernière journée et la réception de Rennes, samedi 17 mai (21 h) au Vélodrome.
Une qualification au bout d’une saison intense, fêtée quasiment comme un titre par les joueurs et le staff, l’entraîneur Roberto De Zerbi en tête, accueillis avec une ferveur incroyable dans la nuit de samedi à dimanche à leur retour à Marignane. C’est dire l’attente qui existait, trois ans après la dernière participation du club phocéen à la plus prestigieuse des compétitions européennes. Et la plus lucrative.
Un impératif économique pour l’OM
Car si la qualification a été célébrée sans retenue sur le terrain, le champagne a aussi coulé à flots dans les bureaux de la Commanderie où Pablo Longoria et ses équipes ont poussé un immense ouf de soulagement après des semaines de tension. Plus encore que l’intérêt sportif, la participation à la Ligue des champions, la saison prochaine, était devenue un impératif économique pour le président marseillais qui a consenti de gros efforts financiers, l’été dernier, pour bâtir un effectif ambitieux.
A commencer par la venue de Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien qui a débarqué en Provence avec un staff pléthorique et des demandes élevées, à l’image des arrivées d’Adrien Rabiot, un cadre des Bleus, dont le salaire olympien émarge à quelque 500 000 euros mensuels, Pierre-Emile Hojbjerg ou Mason Greenwood, des joueurs de standing international.
Compte tenu de ces gros investissements opérés sur le marché des transferts, de la hausse de la masse salariale induite, mais aussi des pertes générées ces dernières saisons, le retour en Ligue des champions était devenu prioritaire pour l’Olympique de Marseille. Et ce, d’autant plus dans la période de grand flou que traverse la Ligue 1, en raison de la crise des droits TV, qui a même contraint la DNCG, le gendarme financier du football français, à demander aux clubs de ne pas comptabiliser les revenus des droits télé dans les budgets prévisionnels de la saison prochaine.
40 M€ d’ores et déjà assurés, et bien plus si affinités…
Une participation à la Ligue des champions change tout au niveau financier pour un club français et l’OM le sait mieux que personne depuis samedi dernier ! Avant même son entrée en lice dans la compétition, le club phocéen est d’ores et déjà assuré d’empocher a minima environ 40 millions d’euros, selon le barème révisé et revalorisé de l’UEFA depuis l’entrée en vigueur, cette saison, du nouveau format de compétition à 36 équipes. Tout sauf négligeable alors que son budget s’élevait cette saison à 275 M€.
Chaque participant à la phase de poules de Ligue des champions touche ainsi une prime fixe de participation de 18,62 millions d’euros. Une enveloppe à laquelle s’ajoute, pour la phase de poules :
– une prime liée à la performance : une victoire rapporte 2,1 millions d’euros, un nul équivaut à 700 000 euros ;
– une prime de classement : le premier reçoit 9,9 millions d’euros contre 275 000 euros pour le dernier, 2 millions d’euros pour les clubs qualifiés directement pour les huitièmes (1 à 8), et 1 million pour les équipes de la 9e à la 16e place ;
– une prime dite « de valeur », qui englobe à la fois le classement au coefficient des équipes sur les dix dernières saisons européennes et la part de l’audiovisuel. Une part qui, au passage, sera potentiellement plus élevée pour les équipes déjà qualifiées (PSG, OM, Monaco) si un quatrième club français (Nice, Lille, Strasbourg, voire Lyon peuvent encore décrocher la 4e place) échoue, en match de barrages, à se hisser à son tour dans le tableau final…
L’UEFA reverse cette saison 2,467 milliards d’euros aux clubs participants
Pour les clubs qui se qualifient pour les phases finales, ce que l’on souhaite évidemment à l’OM, les primes sont ensuite exponentielles : 11 M€ pour une qualification en 8es de finale ; 12,5 M€ supplémentaires en quarts, puis 15 M€ en demi, 18,5 M€ en finale. A titre d’exemple, le Paris SG, qualifié pour la finale, percevra 138 M€ s’il est battu par l’Inter Milan, l’autre finaliste, et 150 M€ s’il remporte la compétition, dont 6,5 M€ de prime de victoire supplémentaire et 4 M€ de prime de participation, en août à la Supercoupe, de la part de l’UEFA. Laquelle reverse cette saison un total de 2,467 milliards d’euros aux clubs participant à la nouvelle formule de C1.
A l’inverse, les Suisses des Young Boys de Berne, qui ont terminé 36es et derniers de la phase de poule, devraient percevoir autour de 40 M€. Parmi les autres clubs français qualifiés cette saison, l’AS Monaco et Brest, battus en play-offs, devraient toucher respectivement 60 M€ et 52 M€. Lille, battu en 8es de finale, devrait lui percevoir 78 M€.
Des recettes billetterie et merchandising loin d’être négligeables
Des sommes auxquelles s’ajoutent les revenus liés au merchandising ou encore la billetterie. Loin d’être négligeables eux aussi. Pour sa seule demi-finale face à Arsenal, mercredi 7 mai, le PSG aurait engrangé environ 12 M€ en recettes de billetterie. Et nul besoin de préciser que pour ses quatre matchs – minimum – à domicile, on imagine déjà un stade Vélodrome plein à craquer.
Liens utiles :
> [En image] L’hommage de l’Orange Vélodrome au pape François
> Une nouvelle convention d’occupation pour le stade Vélodrome