Le maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains, prend place entre Takahisa Nakagaito, sous-maire de Kumamoto et Yoshiyuki Daicho, vice-maire de Shizuoka. Chacun se félicite du bon déroulement des septièmes rencontres franco-japonaises, tenues du 3 au 6 octobre au Centre de congrès d’Aix-en-Provence. Quelque 200 décideurs français et japonais ont échangé sur « l’urgence de l’innovation au service d’un territoire durable et inclusif dans un monde post-Covid », avec en ligne de mire les 17 objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations unies à l’horizon 2030.
Les rencontres franco-japonaises, initiées en 2008 à Nancy, se déroulent tous les deux ans : une fois au Japon, une fois en France. Leur but est de favoriser les échanges sur les modèles économiques et sociaux des deux pays. Cette année, la ville d’Aix a été choisie pour recevoir les collectivités japonaises, deux ans après l’événement initialement prévu en 2020, à l’acmé de la pandémie. Le service des relations internationales de la ville a proposé une série d’ateliers, de tables-rondes, des visites culturelles et surtout un démonstrateur des innovations technologiques sur le territoire.
L’hydrogène, une énergie prisée par le Japon
La visite des délégations japonaises et françaises au cœur du Technopôle de l’Arbois a été le point d’orgue de ces rencontres. Une “pitch party” a ainsi été organisée dans les locaux pour mettre en lumière les pépites aixoises : les jardins verticaux d’Agrove, le transporteur d’hydrogène liquide Hysilabs, le système de purificateur d’eau Solable ou encore la solution de mobilité navaleNepTech alimentée à l’hydrogène. Cette dernière « a déjà développé un partenariat avec Toyota pour la logistique. Et, je l’espère, ces rencontres vont permettre d’en développer d’autres », explique Karima Zerkani-Raynal, l’adjointe aux relations internationales de la ville d’Aix-en-Provence.
L’innovation énergétique a été le creuset des discussions entre le Japon et la France. « Les Japonais innovent beaucoup dans l’hydrogène et Aix aussi. Les premières entreprises les plus rapides à développer des solutions de mobilité douce à l’hydrogène seront évidemment prises en compte dans nos relations internationales. Nous travailleront avec les collectivités japonaises pour que nos entreprises coopèrent sur ce sujet commun », poursuit l’élue.
La première des trois tables rondes a esquissé les solutions pour favoriser les modèles économiques durables au sein des villes. Quelques axes majeurs de développement sont ressortis tels que le réemploi de friches urbaines, le développement de plantations nourricières en ville, un accès pour tous à une alimentation durable en favorisant les circuits-courts ou encore le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans le secteur touristique.
La clientèle japonaise, un atout pour le tourisme aixois
Comme le valorise égalementKarima Zerkani-Raynal, ces rencontres « participent à l’attractivité de la ville d’Aix dans une période de flux touristiques plus calme. » L’élue confirme l’attrait pour les touristes japonais qui restent une « cible prioritaire » pour le tourisme aixois en raison de leur pouvoir d’achat et de leur appétence pour la culture. « Les Japonais sont des esthètes. La ville d’Aix les inspire beaucoup grâce à l’héritage du peintre Cézanne. Mais ils adorent plus globalement la région provençale », observe l’adjointe.
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