L’actualité politique est décidément riche en cette période de rentrée. A l’approche des élections municipales, qui se tiendront en mars 2020, les postulants se préparent en coulisses, à droite comme à gauche. Ce matin, c’est Christophe Madrolle, conseiller municipal des 4e et 5e arrondissements de Marseille, qui a confirmé sa candidature dans les colonnes de la Provence, annoncée dans Gomet’ il y a de cela plus d’un an. Après être passé par les Verts et le MoDem, l’homme est désormais président de l’Union des démocrates et des écologistes (UDE). Définissant son parti comme « l’une des composantes de la majorité présidentielle. Indépendante, exigeante, parfois critique, mais soutenant les réformes pour le pays », il se place clairement en postulant à l’investiture LREM.
En cela, sa candidature vient complexifier la situation du parti de la majorité présidentielle à Marseille, qui compte pas moins de quatre autres personnalités envisageant une candidature sous la bannière LREM. Il s’agit de Saïd Ahamada (député LREM des Bouches-du-Rhône), d’Yvon Berland (Président de l’Université Aix-Marseille), de Jean-Philippe Agresti (doyen de la faculté de droit d’Aix-en-Provence), et de Corinne Vezzoni (fondatrice de l’agence Vezzoni & Associés). Toutefois, la posture bienveillante envers le parti du Président affichée par Christophe Madrolle n’est pas du goût de tous au sein de l’UDE, qui semble plus divisé que jamais.
Jean-Luc Benhammias et François-Michel Lambert s’inscrivent en faux
De fait, les réactions à la candidature de Christophe Madrolle à la mairie de Marseille ne se sont pas faites attendre. Par l’intermédiaire d’un communiqué de presse, Jean-Luc Benhammias (co-président de l’UDE) et François-Michel Lambert (porte-parole de l’UDE) ont fait savoir leur désaccord avec l’élu marseillais. « Nous ne pouvons pas soutenir la fraction de l’UDE proche de LREM, qui à nos yeux n’incarne plus les valeurs écologiques et démocratiques portées par l’UDE » y déclarent-ils, tout en rappelant leur soutien à la ligne incarnée par Benoit Payan, Jean Marc Coppola ou encore Michele Rubirola, qui souhaitent réaliser l’union des gauches autour d’une liste « écologique, démocratique et citoyenne ».
Alors qu’il sera bien présent ce week-end au campus des territoires (sorte d’université d’été) organisé par LREM à Bordeaux, Christophe Madrolle aura à cœur de préciser son engagement . « Si le président de la République considère que je suis le mieux placé et le plus rassembleur, je prendrai mes responsabilités pour mener l’union de la majorité aux municipales » a-t-il notamment déclaré. En conséquence, la lutte s’annonce âpre entre les différents candidats à l’investiture présidentielle, alors que l’Elysée semble encore hésitant sur la personnalité à soutenir.
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