La suite de notre entretien réalisé jeudi 2 mars 2017 dans et au pied de la Tour La Marseillaise. Lire le premier volet.
Justement, en terme d’attractivité, Marseille et sa métropole vous paraissent-elles évoluer au bon niveau ?
M.P. : Il n’y a pas d’équivalent en Europe du sud que cette région, que cette ville, qu’Euromed et que la métropole. Alors on pourrait toujours faire mieux, mais soyons positifs !
L’architecte Rudy Ricciotti a récemment très vivement critiqué Marseille et son système de fonctionnement économique qui tournerait « en boucle » avec l’omniprésence du service public. Qu’en pensez-vous ?
M.P. : En ce qui me concerne, Rudy Ricciotti. Je l’admire. Je considère que c’est un architecte de génie. La seule que je puisse dire que c’est je ne porte pas de jugement sur l’architecture. C’est un peu difficile de porter des jugements sur l’économie. Mais il est vrai qu’on aimerait à voir plus d’apports extérieurs.
Dans ce nouveau Marseille qui émerge, que faudrait-il pour attirer des sièges internationaux ?
M.P. On pourrait récupérer une partie de l’attractivité de ville comme Londres. C’est possible. il faudrait une task force totalement dédiée à la conquête internationale, se fixer un business plan voir 10 entreprises par semaine, faire ce que l’on appelle du « moving ». Il y a aussi deux questions importantes à résoudre : l’école et l’emploi féminin. Constructa va relocaliser son siège ici. Swiss Life va s’implanter avec un ou deux plateaux dans la tour. Le mouvement est enclenché.
Le Mipim se déroule à Cannes dans quelques jours ? Quels sont vos enjeux cette année ?
M.P. J’y vais 24 heures. Nous n’avons pas de dossiers cette année. C’est l’occasion de croiser les amis que nous n’avons pas le temps de voir dans l’année. L’année prochaine, on présentera il y aura d’autres enjeux avec La Marseillaise.
Pour un nouveau prix ?
M. P. On ne court pas après les médailles. Nous avons eu l’intégralité des récompenses qu’un promoteur peut espérer, notamment le couronnement, l’oscar des oscars, l’ULI à Dallas. Maintenant, si on les a tant mieux, pour d’autres projets tant mieux. Car aujourd’hui on a une dizaine de projets assez fantastique et on espère bien aussi les faire reconnaitre. C’st la façon pour nous, dans une monde où il y a que des éléphants que les PME soient reconnues pour leur qualité.
Hangar J1 ? « Tout dépend du cahier des charges »
A Marseille, est-ce vous avez d’autres projets ? Seriez-vous intéressé par le hangar J1 ?
M.P : Oui on a sept ou huit projets ici. Oui le J1 pourrait nous intéresser. Mais tout dépend du cahier des charges, de la vocation que la Ville de Marseille souhaitera donner à cet espace, etc.
Qu’est-ce vous y verriez ?
M.P : Je n’ai pas d’idée parce que c’est une question de réflexion. Il faut allier la culture et le loisir, le populaire, la formation, la mer, la complémentarité, le lien avec la ville.
Euroméditerranée se développe tous azimuts. Quel regard portez-vous sur l’actualité du projet qui vient de fêter ses 20 ans ?
M.P. : Je crois qu’Euromed 1 est un succès. Il ne reste plus qu’à le parfaire. Il reste la touche finale, des rites. L’avènement du multiplex cinématographique est une très grande avancée. La finalisation du parc Habité aussi parce que l’on besoin absolument d’habitants pour le bon mixte. Euromed 2, il y a Smartseille qui a été un succès. Puis le reste, il faut attendre que ça arrive. Ce sont des opérations très complexes dans lesquelles nous ne sommes pas concernées. Nous avons perdu. (l’appel à manifestation d’intérêt a été remporté en 2015 par Bouygues, NDLR)
Les Docks Village : « Il va y avoir une injection massive de capitaux »
Concernant la galerie commerciale les Docks Village. Où en êtes-vous ?
M.P. : C’est une année de maturation. Il doit rester 20% de surface à louer à louer mais nous ne faisons aucun effort pour louer. Car nous devons passer au deuxième stade. C’est un produit révolutionnaire parce qu’il y a 100% de commerçants indépendants. Il faut attendre l’évolution qu’il va y avoir dans les trois prochains mois pour voir la deuxième étape qui sera très puissante. Il va y avoir une injection massive de capitaux et d’images pour passer à la deuxième étape.
La première partie de l’entretien avec Marc Pietri
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