Antonio Marcegaglia, PDG du groupe éponyme basé en Lombardie, est venu à Marseille jeudi 27 février, pour dire tout le bien qu’il pensait du territoire local et combien il souhaite investir à Marcegaglia Fos (ex-Ascolemal) depuis son implantation l’année dernière.
En présence de sa soeur Emma Marcegaglia, co-dirigeante du groupe familial, et devant un parterre d’élus, de décideurs économiques et industriels ainsi que du ministre de l’Industrie et de l’énergie, Marc Ferracci, réunis à l’occasion de l’événement « Demain, le Sud, décarbonons notre économie », Antonio Marcegaglia a une nouvelle fois insisté sur le caractère stratégique de l’acquisition à Fos-sur-Mer afin d’enrichir les actifs de son groupe avec la fabrication amont de l’acier, Marcegaglia étant jusqu’à présent spécialisé dans la transformation.
Un budget qui passe de 600 à 750 millions d’euros
Le dirigeant semble séduit par les atouts du territoire, évoquant tour à tour la culture industrielle, la logistique, les ressources énergétiques et humaines. Il vante aussi l’accueil qui a été réservé à son groupe par l’Etat et les institutions locales pour l’aider dans ses démarches. Un contexte favorable qui l’incite à relever les ambitions initiales. Antonio Marcegaglia annonce ainsi avoir revu le budget de son investissement à la hausse « en passant de 600 millions à 750 millions d’euros de budget parce nous avons décidé d’étendre le projet. »
Vers un doublement de l’effectif à 700 employés
En termes d’emplois, Antonio Marcegaglia, qui s’était engagé à reprendre l’ensemble des 330 salariés d’Ascometal et les sous-traitants, soit environ 500 emplois, parle désormais d’un quasi doublement des effectifs. « Nous avons l’objectif d’arriver à plus de 700 employés soit peut-être 1000 personnes en comptant les sous-traitants. »
Une ambition portée par l’avenir de l’acier décarboné avec four électrique, un enjeu européen majeur, souligne le dirigeant italien. « Nous sommes très déterminés et prêts à faire du site de Fos-sur-Mer un hub pour notre groupe. Ce serait l’investissement le plus important dans les 65 ans d’histoire de notre groupe. » Une très bonne nouvelle dans un contexte sidérurgique européen très déprimé, notamment par les menaces sur l’avenir des sites d’ArcelorMittal.
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