La 23e édition de Marsatac débutée vendredi 20 août 2021 restera forcément gravée dans la mémoire de la scène marseillaise. Et pour de nombreuses raisons. C’est d’abord le festival de la reprise, après l’annulation forcée en 2020 en raison de la crise sanitaire de la covid-19. C’est ensuite une édition inédite dite « capsule » car petit format avec des jauges (5000 personnes maximum par soirée) et des horaires contraints (fin des soirées à 0h30 contre 5h à 6h habituellement. Enfin, last but least, Marsatac se transporte cette année, après trois éditions au Parc Chanot, dans le formidable écrin du parc Borély, un jardin qui lui convient… à merveille.
C’est pour ça que je fais ce métier !
Béatrice Desgranges
Béatrice Desgranges, directrice du festival ne cache d’ailleurs pas sa joie quelques heures après l’ouverture des portes : « Je ne croise que des gens hyper-heureux. Et ça se voit dans leurs yeux ! C’est pour ça que je fais ce métier ! Pour donner des paillettes dans les yeux. »
La joie est en effet bien palpable chez les jeunes, et moins jeunes festivaliers. Tous découvrent en début de soirée, au soleil couchant, leur nouveau terrain de fête. Les installations sont bien choisies et s’intègrent en douceur dans le formidable cadre bucolique du parc public marseillais : des tissus sur les pelouses, des chaises longues sous les allées arborées, une scène en prairie et la grande scène dans l’alignement de la belle façade du château Borély…
Les arbres offrent autour un accueil aux lumières et ballons suspendus. De quoi patienter confortablement, entre amis, en se restaurant, avant les premières scènes. Elles arrivent sans tarder. Le programme a été forcément conçu en fonction des contraintes sanitaires. « La programmation du festival 2021 a été réalisée au mois d’avril-mai au moment où les spectateurs devaient être assis. On avait même pensé mettre des gradins » explique à Gomet’ Mathieu Fonsny à Gomet’ (lire notre interview).
La « Kiffance » de Naps au pied du château
D’où une première soirée plutôt tranquille avec les tonalités feutrées de Sébatien Letellier et le beat sucré de L’impératrice. En ouverture sur la grande scène, on aurait aimé entendre plus longtemps le rock dynamique des Marseillais de Moïse Turizer. Ils ont de l’avenir. Sur la prairie, aux platines, le beau duo féminin, Louise Chen – Betty a mis une très belles ambiance sur la pelouse de Borély. Ce samedi soir le hip hop reprend ses droits avec notamment les vedettes de la scène marseillaise Alonzo et Naps, invité de dernière minute pour une « Kiffance », son tube de l’été, chanté à domicile. Les deux rappeurs seront précédés par Cookie, Princess Nokia et Sofiane tandis que La Famille maraboutage, sur l’herbe, fera participer l‘Afrique à la fête.
Soso Maness et PLK : un final de Marsatac en apothéose
Le kif décidément, Marsatac 2021 a décidé de le faire durer. Dimanche 21 août, la nuit au pied du château risque d’être l’une des plus belles de l’été. Et il reste des places ! Soso Maness et PLK réunis sur la même scène le même soir… Un événement unique qui pourrait voir « Petrouchka », autre hit estival, fruit de la collaboration des deux rappeurs, s’inviter en fin de soirée. Surprise. Juste avant, Poupie sera bien plus qu’une chauffeuse d’ambiance. Avant elle, deux autres valeurs montantes profiteront du tremplin de Marsatac pour confirmer leur trajectoire : par ordre d’apparition Reÿn puis Tessae. Sur la prairie, les festivaliers seront aussi très gâtés. Aux platines, après le Niçois Thbi, les Marseillais Bobba A$h et Moesha 13 poursuivront le ligne-up avant la clôture vibrante de Brodinski. Des paillettes plein les yeux…
Liens utiles :
> Hip-hop et électro à Marsatac : la scène marseillaise « plus forte que jamais »
> Billeterie et programmation de Marsatac
> L’actualité des sorties dans notre rubrique Cityguide