Myriade de solutions proposées
Charles Lankar le reconnaît : il savait qu’il rencontrerait un auditoire hostile. « Je suis surtout venu pour écouter, et je transmettrai toutes vos propositions à Martine Vassal » dit-il, non sans proposer des « dimanches sans voiture » pour favoriser la pratique du vélo. Patrice Buguet, lui, propose de mettre la « police municipale à vélo », quand Sophie Camard souhaite la « mise en place d’une flotte municipale en auto-partage ». Quant à Emmanuel Ferrier, il dit crânement : « nous supprimerons tous les véhicules de fonction à la Mairie ».
Il ajoute que l’ambition de sa liste consistera à « pouvoir faire des trajets métropolitains, comme Marseille – Aubagne par exemple ». Une proposition qui fait écho à celle de Mathieu Grapeloup, qui aimerait « développer l’intermodalité, et la mise en service de 300 à 400 stations de vélo en libre service » (contre 130 aujourd’hui). Patrice Buguet préfère que « les Marseillais puissent se déplacer avec leur propre vélo », en insistant également sur l’intermodalité : « Pourquoi ne pas équiper les nouvelles rames de métro de compartiments à vélo ? » interroge-t-il, une solution qu’il dit avoir vue à Oslo.
Tous plébiscitent la création de nouveaux parkings à vélo, notamment aux abords des gares. Pour Emmanuel Ferrier, il faut « 30 000 arceaux, installés en concertation avec les usagers ». De même, Sophie Camard estime que « les financements existent, il faut aller les chercher là où on nous les promet », tout en proposant une « limitation de la vitesse à 30 km/h en centre-ville ». Quant à M. Buguet, il aimerait « faire appel aux fédérations » pour encourager l’apprentissage du vélo parmi les plus jeunes.
Quelle position des colistiers présents sur le futur du contrat liant la Ville à JC Decaux pour les vélos en libre-service (il doit être renouvelé en 2021) ?
> Emmanuel Ferrier (Debout Marseille !) : « Le contribuable marseillais a payé trop cher le contrat avec JC Decaux. Il faut revoir l’appel d’offres, tout en étendant le vélo en libre-service ».
> Charles Lankar (LR) : « A partir 2021, il y aura plusieurs opérateurs, pour une offre intégrant des vélos électriques ».
> Sophie Camard (Le Printemps marseillais) : « Nous ferons un audit sur le contrat en cours. Pourquoi ne pas proposer des services innovants, comme des offres de location longue durée ? ».
> Patrice Buguet (DVG) : « L’idée est que les Marseillais puissent se déplacer avec leur propre vélo, en développant l’intermodalité ».
> Mathieu Grapeloup (LREM) : « Nous aimerions développer 300 à 400 stations de vélos en libre-service – soit autant qu’à Lyon. Avec une offre de vélos électriques ».
Liens utiles :
> Le site Vélos en ville avec notamment une critique de derniers travaux sur le Cours Lieutaud (photo ci-dessus). Extrait : « Le clou du spectacle. La série « encore raté #XXX » a connu de nombreux épisodes. Pour refermer la décennie passée, nous vous révélons LE raté qui fera date dans les annales marseillaises, celui dont on dira pendant très, très longtemps : « mais comment on a pu laisser faire cela ? » Et bien justement on vous explique comment ! Comment, en effet, le cours Lieutaud, une voie de 20 mètres de large (à l’endroit le plus étroit), traversant le cœur de la deuxième ville de France peut-elle être aussi mal ré-aménagée pour les modes actifs (piéton et vélo) en 2020 ? En tout cas sur une moitié bien précise. »
> Classement des villes cyclables : Marseille toujours dans la voiture balai.
> L’actualité du vélo dans la métropole Aix Marseille Provence dans les archive de Gomet’.