Laurent Wauquiez, favori pour prendre la tête du parti Les Républicains, était en meeting à Marseille, lundi 27 novembre. L’enjeu : reconstruire la droite en rassemblant toutes les sensibilités de son parti politique.
À moins de deux semaines du premier tour de l’élection pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez continue sa campagne. Il est venu à la rencontre des militants dans la cité phocéenne lundi 27 novembre. Un peu plus de 400 personnes sont venus écouter le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes à l’occasion d’un meeting organisé au Florida Palace, auquel la famille marseillaise Les Républicains a également assisté montrant une image d’unité. Les parlementaires des Bouches-du-Rhône ont tous répondu présents, les députés Valérie Boyer, Guy Teissier, Éric Diard, Bernard Reynès, Bernard Deflesselles et la sénatrice Anne-Marie Bertrand.
Derrière lui également Martine Vassal, présidente du conseil départemental et Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, qui s’est exprimé au nom de tous : « Nous te soutenons du fond du cœur et nous voulons ton succès dès le premier tour ». Et bien sûr Renaud Muselier. Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, soutien de la première heure, estime que Laurent Wauquiez « ne caporalisera pas ». Il voit en lui « un leader suffisamment fort pour rassembler et laisser s’exprimer toutes les composantes de la droite qui est intrinsèquement multiples. »
« Fixer un cap clair »
C’est bien le défi du futur président LR, reconstruire la droite, à l’heure où 19 élus ont annoncé la création d’un nouveau parti de droite, baptisé Agir, ou encore le départ de trois Constructifs à La République en marche. À titre d’exemple, les personnalités politiques présentes sur scène : « Derrière moi, il y a des gens qui appartiennent à la filiation centriste, d’autres à la filiation gaulliste, il y a des gens qui appartiennent à la filiation libérale et d’autres qui étaient aux fondations de notre parti politique et il y a une nouvelle génération, a exprimé à la tribune Laurent Wauquiez. Il y a ceux qui ont soutenu François Fillon, ceux qui ont soutenu Nicolas Sarkozy et il y a ceux qui ont soutenu Alain Juppé, et je veille petit à petit à rassembler tous les éléments de notre famille politique et les mettre ensemble parce que je n’ai pas peur de nos différences ».
« La droite de retour », c’est le slogan qui rythme la campagne de l’ancien ministre, clairement affiché à chaque déplacement. « Nous portons en nous quelque chose d’irréductible qui n’est pas à acheter, ni à vendre. Quelque chose qu’Emmanuel Macron ne comprend pas : c’est la flamme de la droite ». Sonnés après les élections présidentielles, « mais debouts » Les Républicains comptent sur « de solides fondations » de leur parti et leurs militants pour donner un nouveau souffle. L’élection du 10 décembre fixera « un cap clair » et devrait offrir à la droite « un leader incontestable ». C’est ce qu’espère Renaud Muselier, et les autres…