Alexandre Fargier, ancien directeur général du groupe Ortec est décédé le 10 novembre dernier à l’âge de 78 ans. Gadzarts, il avait commencé sa carrière dans les cimenteries. Après un passage chez Génoyer, il rejoint le groupe Friedlander qui deviendra filiale GTM, (Grands travaux du Midi). L’Afrique est son premier terrain d’intervention et il arrête la logique de chantiers ponctuels pour une implantation durable. Il relève le « défi de travailler pour des groupes internationaux selon des standards de qualité exigeants, avec des personnels africains ».
Alexandre Fargier créé la première école de formation africaine de tuyauteurs soudeurs en 1978. Depuis cette époque jamais Friedlander n’a déserté un pays malgré des situations locales complexes, conflictuelles et parfois dangereuses. « Nous travaillons en Afrique pour un développement équitable, me confiait Alexandre Fargier lorsqu’il était en activité. Nous savons tenir compte des contraintes locales, sans jamais renoncer à nos valeurs. » Devenu Africain dans l’âme, il connaissait le terrain et les hommes, les marchés et le potentiel du continent.
Il est l’artisan en 1995 du rapprochement de Friedlander avec Ortec qui sera signé en octobre 1996 et qui permet au groupe fondé par André Einaudi de doubler son chiffre d’affaires. La fusion ne se fera pas sur le modèle chabada mais comme la construction d’un groupe nouveau qui mobilise toutes les compétences et qui sera fortement implanté en Afrique.
Alexandre Fargier est nommé directeur général et il accompagne les développements du groupe de services industriels jusqu’à sa retraite et même au-delà. Magistrat pendant dix années au tribunal de commerce, il présidait depuis 2021 l’Apesa une structure d’aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aigüe. Ses obsèques ont eu lieu dans le Gard le 16 novembre 2023 à Saint-Laurent-d’Aigouze.