Ce lundi 12 décembre, la Ville de Marseille mène une vaste opération de mise en fourrière des vélos et trottinettes mal garés de Lime, Bird et Voi. Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille en charge de la politique de la ville et des mobilités, affirme que ces trois sociétés n’ont respecté ni la convention signée avec la Ville, ni leurs engagements pris lors de leurs candidatures. Elle atteste également que les chiffres communiqués par les entreprises, soit seulement 2% de trottinettes ou vélos garés hors des zones dédiés, sont sous-évalués. Elle constate que, étant donné que Lime, Bird et Voi ont un logiciel leur permettant de voir en direct où sont garés leurs vélos et trottinettes, ils restent passifs face au stationnement sauvage, aussi appelé free-floating.
La Ville prête à mettre des amendes et à bannir les opérateurs de la Ville
La Ville de Marseille met donc aujourd’hui ses menaces en application, et embarque les vélos et trottinettes mal garés à la fourrière. L’adjointe campe également que les entreprises ne pourront pas les récupérer avant d’avoir trouvé un accord. « On doit utiliser des moyens de pression pour améliorer la cohabitation », affirme-t-elle. Ce n’est que le début d’une série de mesures : la Ville affirme que si la situation ne s’améliore pas, elle mettra des amendes ou bannira les opérateurs de la ville.
« Il y a trop de trottinettes abandonnées sur le trottoir loin des stationnements, qui gênent le cheminement piéton », explique Audrey Gatian. La Ville a crée de nombreux nouveaux emplacements de stationnement depuis le début de l’année, mais celles-ci sont saturées et les trottinettes et vélos empiètent régulièrement sur la chaussée, le trottoir ou les passages piétons.
« Les vélos et trottinettes utilisent les places de stationnement automobile et endommagent les voitures »
Habitant du quartier
Un habitant du quartier de Vauban, ayant son cabinet boulevard Vauban où l’adjointe a annoncé l’opération, témoigne : « Au début, le stationnement était respecté, mais au fur et à mesure cela déborde partout. J’ai eu des trottinettes et des vélos mal garés jusque devant ma vitrine. C’est gênant pour les piétons, ils utilisent parfois trois ou quatre places de stationnement automobile, et endommagent les voitures en tombant dessus. C’est l’anarchie ! ».
Pour rappel, la flotte de vélos et trottinettes en libre-service à Marseille est limitée par la Ville à 1500 trottinettes et 1000 vélos par opérateur. La Ville contraint aussi les opérateurs à répartir leur flotte entre le centre-ville et les arrondissements plus éloignés, du 9ème au 16ème. La Ville de Paris avait déjà mené une opération de mise en fourrière similaire. Des chiffres de vélos et trottinettes embarqués à la fourrière et des réactions des entreprises de trottinettes et vélos en libre service sont à venir.
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