Notre grand débat consacré aux mobilités actives à Aix Marseille Provence a tenu toutes ses promesses grâce à la qualité des intervenants et à la richesse des échanges avec les participants, venus nombreux pour échanger sur une problématique des transports ô combien stratégique. Voici les vidéos des interventions et du débat qui a suivi.
Audrey Gatian, adjointe aux mobilités à la Ville de Marseille
C’est Audrey Gatian, l’adjointe aux mobilités dans la municipalité issue de la victoire du Printemps Marseillais, qui est la première à intervenir. Elle reconnaît que le challenge qu’elle va devoir relever est « énorme. » Elle pointe le retard accumuler. « Nous sommes dans une ville des années 70 80 qui a été pensée pour la voiture. » Elle souhaite désormais promouvoir un ville apaisée en misant sur les mobilités douces, actives et les transports en commun. L’élue redit que la mairie veut revoir les projets engagés par l’ancienne majorité à l’instar du boulevard urbain sud ou encore du réaménagement du Jarret.
Jean-Marc Zulesi, député LREM des Bouches-du-Rhône
Le député des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Zulesi (LREM), a été co-rapporteur de la Loi d’orientations sur les mobilités (LOM) promulguée en 2020. La LOM comprend un ensemble de dispositions qui visent notamment à encourager l’usage du vélo : forfait mobilité durable pour développer le “velotaf” comme dans la commune de Pélissanne, « l’une des premières en France à activer ce dispositif », programme “savoir rouler” pour les écoles, obligation d’emports vélo dans les bus et les trains… Concernant les infrastructures, le gouvernement a mis en place un plan vélo doté initialement de 350 millions d’euros. Après la crise sanitaire, celui-ci est renforcé avec 200 millions d’euros supplémentaires, dont 100 millions destinés aux régions afin notamment d’équiper 1000 gares en stationnements sécurisés. Autre soutien : le forfait réparation vélo lancé après le premier confinement et prolongé jusqu’à fin mars 2021.
Elodie Boué, chargée des mobilités à la Dreal
Elodie Boué, chargée de projets transports urbains et mobilités actives à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) nous expliquera concrètement comment fonctionnent au niveau local les dispositifs de soutien aux mobilités actives. Depuis le plan vélo, les actions de la Dreal ont augmenté au fil des appels à projets nationaux. Elle insiste sur la nécessité de penser « la continuité » dans les aménagements. « C’est plus interessant de créer des aménagements continus moins denses que d’avoir des aménagements très denses discontinus. » Pour aider les collectivités, « les taux de subvention de 20 à 40%. Il peut y avoir des bonus de 10% pour les collectivités investies dans la démarche savoir rouler à vélo. »
Clotilde Imbert, directrice France de Copenhagenize France
Clotilde Imbert, directrice de Copenhagenize France, agence conseil en urbanisme cyclable, sensibilise les citoyens et les élus aux enjeux de la mobilité cyclable. Son cabinet, inspiré par l’expérience de Copenhague au Danemark, la capitale mondiale du vélo, intervient dans de nombreuses villes dans le monde. A propos de Copenhague, Clotilde Imbert rappelle que la capitale danoise était elle aussi envahie par la voiture dans les années 80. Pour changer, il faut obtenir un consensus, « une rencontre entre les citoyens et les élus » explique-t-elle comme pour encourager les acteurs d’Aix Marseille Provence. Sa présentation montre comment accélérer et quelles sont les vertus de la transformation cyclable. Exemple parmi d’autres : le pont de pierre de Bordeaux où la circulation automobile a été remplacée par les transports en commun et les pistes cyclables tout en augmentant le flux total de passages.
Laurent Benvenuti, délégué de la FNTV Paca Corse
Laurent Benvenuti, délégué régional de la Fédération nationale des transports de voyageurs Paca Corse, explique lui comment les professionnels des transports publics comptent interagir avec les usagers des mobilités actives. « On a tous les ingrédients d’une nouvelle donne aujourd’hui : celle-ci nous oblige à mieux penser l’articulation entre les transports publics et le système vélo » observe M. Benvenuti. Il rappelle notamment que la loi impose aux opérateurs d’autocars de proposer à partir du 1er juillet 2021 un dispositif « d’emport d’au moins cinq vélos non démontés. »
Réactions, questions… le débat
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