La rentrée des classes, c’est jeudi 1er septembre. Les vacances d’été vivent leurs derniers jours. Une période cruciale, « presque anxiogène » pour Clémentine Alaguillaume, la fondatrice de Mon petit cartable, le fabricant marseillais de fournitures responsables destinées aux enfants de classes maternelles (2 à 6 ans). Créée en 2012, la société fête cette année ses dix ans, et prépare à toute vitesse sa quatrième rentrée des classes au sein du coworking d’artisans Make it Marseille, situé rue Breteuil (6e).
Cartable, trousse, blouse, sac à dos… Clémentine Alaguillaume propose sur sa plateforme en ligne un panel complet d’articles responsables fabriqués à Marseille, ou sous-traités selon le même savoir-faire à Perpignan et Bordeaux. « J’ai longtemps cherché une solution (…) et finalement j’ai choisi de déléguer une partie de ma fabrication », raconte à à Gomet’ cette maman entrepreneuse de 44 ans. Clémentine Alaguillaume conçoit à elle seule un tiers de la production, et s’occupe également du « prototypage des collections et des mini-séries » – cette dernière tâche deviendra son unique activité à long terme.
Voir les enfants découvrir le monde sans appréhension, avec des affaires confortables et rassurantes.
Clémentine Alaguillaume
Des cartables fabriqués à partir de polyester recyclé
La majeure partie (80%) du chiffre d’affaires de la marque se fait en vente directe, et le reste en BtoB. « C’est difficile pour moi, au niveau des marges, de vendre mes cartables à des magasins », regrette Clémentine Alaguillaume. La gérante entretient en revanche des relations intéressantes avec ses distributeurs concernant ses gammes de produits upcyclés (transformés), notamment les trousses.
Pour la confection des cartables, fabriqués à partir de bouteilles plastiques, Clémentine Alaguillaume ne travaille qu’avec des matériaux recyclés. Elle se les procure pour l’heure à l’étranger. « La toile en polyester recyclé (RPET) est assemblée en Espagne par des artisans certifiés et transparents ».
Selon Clémentine Alaguillaume, ce choix « n’est pas une question d’argent ». L’entrepreneuse pointe plutôt un retard à l’allumage en France dans la filière RPET, et un « manque de solutions locales » à un moment charnière de son projet. Un constat qui l’a poussée à se fournir au delà de nos frontières. Toutefois, l’activité tricolore démarre petit à petit. « Peut être que l’année prochaine j’arriverai à me procurer des toiles fabriquées en France (…) c’est un quelque chose qui me tient à cœur », sourit Clémentine Alaguillaume.
Comptez entre 59 et 68 euros pour vous procurer un cartable – deux tailles existent : le petit cartable, pour ranger le cahier de liaison, et le grand cartable pour les cahiers au format A4.
Liens utiles :
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