Juste avant son départ pour l’Algérie, le Président de la République a fait un détour pour assister à la réunion de rentrée des recteurs d’académie, qui s’est tenue ce jeudi 25 août à la Sorbonne, également en présence du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye. Pendant son discours (voir le document source en bas d’article), Emmanuel Macron a cité à maintes reprise l’expérimentation menée à Marseille sur 59 écoles laboratoires.
Mise en place dans le cadre du plan Marseille en grand, cette expérience consiste à allouer plus d’autonomie aux établissements, par exemple en permettant aux directeurs de recruter eux-mêmes les professeurs, mais surtout en leur donnant la possibilité de monter des projets de toute pièce.
EN DIRECT | Réunion de rentrée des recteurs d’académie à La Sorbonne. https://t.co/3D95Yo9w3r
— Élysée (@Elysee) August 25, 2022
Afin de concrétiser cette « révolution copernicienne », comme il la qualifie lui-même, Emmanuel Macron compte bien « mettre les moyens » : il a ainsi annoncé la mise en place d’un fonds d’innovation pédagogique de 500 millions d’euros afin d’aider les établissement à réaliser leurs projets. « Cet argent sera au plus près du terrain et devra être dépensé rapidement » a-t-il précisé.
Fonds d’innovation pédagogique : un processus basé sur le volontariat
Comme annoncé lors de sa venue à l’école Menpenti (10e) – l’une des 59 écoles laboratoires – en juin dernier, le Président souhaite voir l’expérimentation marseillaise généralisée dans toute la France, et ce dès la rentrée, malgré la réticence des syndicats présents ce jour-là, qui estimaient qu’il était encore trop tôt, seulement neuf mois après les débuts de l’expérimentation. Presque un an plus tard, l’objectif de l’Elysée est de « rebâtir la confiance » avec les professeurs, directeurs d’écoles, ou encore parents d’élèves et de valoriser les initiatives.
S’il souhaite une généralisation dès la rentrée, Emmanuel Macron précise tout de même : « Nous n’allons pas forcer toutes les écoles de France et de Navarre à développer un projet si elles ne se sentent pas prêtes. Le principe doit être la liberté. Cela se fera sur la base du volontariat » a insisté Emmanuel Macron auprès des recteurs.
En revanche, le président s’est montré particulièrement ferme sur un point : « Je veux que vous les aidiez » a-t-il martelé à plusieurs reprises en s’adressant aux recteurs. « Il ne faut pas que ça soit du chiqué. Je veux que toutes les administrations centrales soient au service des projets. » Il cite une nouvelle fois le cas des écoles marseillaises : « cette expérimentation nous a montré que ce n’était pas facile. Dans un premier temps, les enseignants et les parents n’y croient pas vraiment parce qu’ils disent : “on connaît l’affaire, ils vont nous faire concerter, ils vont nous faire discuter. Puis après, ils reviendront avec leurs solutions.” Ce que je vous demande, vous (les recteurs, ndlr), c’est de m’aider, de nous aider, dans cette révolution copernicienne. Vous devez les aider, les aider à accoucher de leurs projets », a-t-il à nouveau répété.
A noter également que l’allocation de ce fonds ne sera conditionnée à aucune obligation de résultat de la part des établissements bénéficiaires : « je vous le dis de manière très simple, il y aura des projets qui ne marcheront pas. […] À chaque fois, les gens vont apprendre quelque chose sur eux-mêmes, l’école apprendra sur elle-même », a conclu le chef de l’Etat.
Parmi les autres annonces d’Emmanuel Macron formulées dans le même discours, on notera l’élargissement de la diffusion du Pass Culture pour les élèves de sixième.
Document source : le discours d’Emmanuel Macron lors de la réunion des recteurs d’académie jeudi 25 août
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