Mondial à Pétanque : ça va bouchonner sur la planète boule...

4 000 équipes attendues, plus de 13 000 concurrents pour “le Roland Garros des boules”. Quel village de France, quel pays dans le monde n’a pas deux ou trois sphères métalliques et un cochonnet en guise de but ? Le 55ème concours mondial débute dimanche 3 juillet à 9h au parc Borély. Après 25 tonnes de lancer manuel, de la gauche ou la droite, en direct sur France3, depuis le Vieux-Port, ne resteront que six combattants. Chacun astiquant ses trois boules. Et la première triplette qui parvient à 13 points inscrira son nom au palmarès. Au tableau d’honneur d’un pays qui inventa cette discipline des “pieds tanqués” pour cause de rhumatisme, il y a plus d’un siècle, à La Ciotat. Un pays fier aujourd’hui de ses 26 titres mondiaux dans ce sport, et pas moins de 85 podiums. Et une région dont le climat permet de faire de la pétanque une de ses gloires.

Dernier entrainement avant le début de la compétition ! #MondialaPetanque pic.twitter.com/xwRXkMOli7
— Mondial à Pétanque (@mondialpetanque) 2 juillet 2016

La rigolade

Artisan pionnier de cette épreuve, Michel Montana avoue qu’à l’origine, en 1961, « personne n’y croyait.. C’était de la rigolade.» Pas même 300 équipes ! Sauf un certain Pasqua, à l’époque directeur commercial de la maison Ricard ! Maintenant plus de 115 pays pointent et tirent. Des Texans et des Australiens, des Malgaches, Thaïlandais ou Chinois. A elle seule, la fédération chinoise de pétanque recense un million de licenciés ! En France, rares sont les départements qui ne dépêchent pas une délégation pour cette rencontre de début juillet. Que suivront, sans bourse délier, plusieurs centaines de milliers de spectateurs, de préférence à l’ombre.

Tous âges, tous sexes

Des sables du Prado aux terres de Borély ou au goudron gravioté de Chanot, en long ou en court, en rafle ou plein fer et carreau, cette activité n’exige ni diplôme, ni force particulière, donc ni âge ni sexe. Et très peu de matériel. Juste un peu d’adresse , de la vision et du doigté… C’est bien ce qui explique son succès planétaire . Elle vaut bien le curling, et son brossage de glace. Le grand jeu pourrait bientôt devenir olympique, et pourquoi pas en France en 2024 ?! Raison de plus, entre deux pelouses de l’euro du ballon, de ne pas se priver de soutenir les virtuoses de ce sport réputé cérébral.