Les premières neiges du mois de novembre et le manteau blanc qui a recouvert nos montagnes ont réveillé chez beaucoup l’envie de ski, de glisse et d’air pur. Les réservations pour les vacances ont d’ailleurs rapidement pris le téléphérique avec une nette progression par rapport à la saison précédente si l’on en croit les premières tendances communiquées par le Comité régional du tourisme.
Alors, direction les pentes enneigées vers les vallées et stations provençales qui se préparent à accueillir en 2030 les Jeux Olympiques d’hiver ! Où aller cet hiver ? Que faire dans les stations ? Notre sélection dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.
Pra Loup joue la carte de l’éclectisme

Pra Loup, la grande station de l’Ubaye (100 km de pistes, 180 km avec le Val d’Allos « Espace lumière ») a inauguré sa saison le week-end des 13 et 14 décembre avec les Jeux Praloupiens, un événement convivial et décalé pensé comme un grand terrain de jeu à ciel ouvert. Durant deux jours, visiteurs et vacanciers étaient invités à découvrir des activités insolites, encadrées et accessibles à tous, dans une ambiance hivernale animée et chaleureuse.
Une ouverture qui a donné le ton d’une saison où les rendez-vous sportifs, festifs et familiaux seront nombreux. A noter dans le calendrier, la tournée Région Sud, le 21 février 2026, l’événement itinérant attendu chaque hiver, avec une journée d’animations, de spectacles vivants et de rencontres. Puis les 22 et 23 février, rendez-vous avec le Festival de l’humour. Un mois plus tard, du 27 au 29 mars, le Delta Festival de Marseille quitte les plages pour les chalets avec son dance floor électro-enneigé. Pour clore le calendrier avec panache, Pra Loup annonce son Contest de WaterSlide, qui invite notamment les plus audacieux à traverser un bassin d’eau à ski ou en snowboard. Pour animer la station, de nombreux autres rendez-vous sportifs, solidaires et bien-être sont au programme.

Détails du calendrier, informations pratiques, hébergements sur le site officiel de Praloup. Pour un hébergement inédit, pratique et confortable, on ne saurait que trop vous conseiller la Villa Puebla située dans le centre de Barcelonnette, à 15 min en navette de la station.
Orcières-Merlette, des nouveautés pour petits et grands
La construction de la station de ski d’Orcières-Merlette, aussi appelée Orcières 1850, débute en janvier 1962 et s’étale sur une période de vingt années (1965-1985). Soixante ans plus tard, Orcières continue d’évoluer et affiche son rôle de « locomotive » au cœur du territoire champsaurin. Elle poursuit sa transformation pour proposer à ses vacanciers un domaine skiable de 100 km de pistes « encore plus fluide, confortable et ancré dans son environnement. Plusieurs aménagements majeurs sont mis en service cet hiver, concrétisant une nouvelle étape dans l’évolution de la station », vante-t-on sur place, preuves à l’appui.

Ainsi, plusieurs travaux ont été effectués sur le domaine tels que le remodelage du front de neige durant l’été 2025 pour proposer un accès facilité, sécurisant et exclusif aux débutants avec une pente adoucie. Mais aussi la création d’un tapis à galerie couverte de 170 m en remplacement de deux anciens téléskis, desservant un espace débutant et une piste verte ; le reprofilage et l’élargissement de la piste bleue des Vallons pour rendre la descente de 600 m de dénivelé plus progressive. Enfin, un nouveau télésiège de six places débrayable « La Muande », en remplacement de trois appareils, ouvre pour faciliter l’accès à la piste Camile Ricou.
Ski et loisirs : un positionnement « resort et all inclusive »
Avec la réintégration en novembre 2022 des missions d’exploitation de la station au sein de la société d’économie mixte Semilom, une nouvelle stratégie a été mise en place. Office de tourisme et domaine skiable agissent de concert et ce, pour 25 ans, guidés par la stratégie municipale. Avec cette nouvelle organisation, Orcières-Merlette se pense aujourd’hui comme un resort, au sens de lieu unique où l’on trouve toutes les réponses aux envies d’expériences touristiques.
Ainsi, la station propose le Pass Horizon, forfait tout inclus, qui redéfinit l’expérience après-ski. Ce forfait de ski, accessible dès deux jours, inclut un accès illimité à la piscine et à la patinoire du Palais des Sports. « Pensée pour séduire familles et vacanciers en quête d’expériences variées, cette formule incarne une vision moderne de la station : tout à portée de main, du grand air aux loisirs indoor, dans une ambiance chaleureuse et un cadre naturel d’exception », souligne Orcières 1850. Les futurs travaux de rénovation du Palais des Sports (printemps – automne 2026) s’inscrivent dans cette stratégie « resort – all inclusive ».
Plus d’infos sur le domaine skiable, les tarifs des forfaits sur le site d’Orcières 1850 et sur les offres de loisirs et d’hébergements sur le site de l’Office du tourisme.
Au Pays des Ecrins, une programmation nature
Au cœur des Hautes-Alpes, le Pays des Écrins lance sa saison d’hiver du 13 au 20 décembre. « Entre stations de ski, patrimoine vivant et expériences immersives, le territoire s’affirme comme un refuge pour les vacanciers en quête d’authenticité », expliquent les promoteurs des deux stations associées, Pelvoux-Vallouise et Puy-Saint-Vincent. L’ouverture des domaines skiables s’accompagne ainsi d’une programmation nature pour partir à la découverte du territoire et de ses spécificités.

Deux destinations sont donc unies sur le territoire : Pelvoux-Vallouise, d’abord, où le ski se vit près du village, entre forêts profondes, espaces débutants et passages plus engagés. Tout au long de la saison, les vacanciers peuvent profiter de nombreuses activités : Pelvoux snooc, ski de randonnée, raquettes, baby chiens de traîneau, cascades de glace mais aussi du biathlon. Un domaine à taille humaine, où la montagne garde toute son âme à prix doux (tarifs : 23€/enfant, 26€/jeune et 27€/adulte le forfait journée et 26€/adulte en ligne).
Puy Saint-Vincent, ensuite : la station sportive et familiale, avec ses forêts bordant les pistes, ses panoramas ouverts et son altitude lui offrant une garantie neige, offre des pratiques variées entre ski de pistes (75 km de pistes d’accessibles à plus engagées) et ski hors pistes, mais également autour de nombreuses activités comme les balades en raquettes, les chiens de traîneau, le ski de fond et la marche nordique.
Plus d’infos sur le Pays des Ecrins sur le site officiel.
Serre-Ponçon : Réallon fête ses 40 ans et son flocon vert

Cet hiver, direction, aussi, la station de Réallon (Hautes-Alpes), située à 70 km de Briançon, porte d’entrée méridionale du Parc national des Ecrins. La proximité avec le lac de Serre-Ponçon, lui confère un cadre idéal et ensoleillé, au pied des Aiguilles de Chabrières (2403 mètres), pour le ski (22 pistes variées et six remontées mécaniques). Jeux-concours, expériences inédites, sculptures artistiques, exposition et temps forts festifs sont annoncés tout au long de la saison.
A noter le lancement inédit du « forfait fondue » : une offre qui allie plaisir de la glisse et dégustation conviviale avec une journée de ski sur le domaine, une fondue au grand air pour un moment à partager en famille ou entre amis.

Déjà connue pour être chaque hiver sur le podium des stations les moins chères d’Europe (un journée adultes 29,50 €) selon Holidu, moteur de recherche de locations de vacances, Réallon conforte cette année son positionnement éco-responsable avec l’obtention du label Flocon Vert. « Ensoleillement généreux, paysages somptueux, biodiversité préservée, présence du Parc National des Ecrins : Réallon est réellement doté d’un cadre d’exception. C’est à la fois un atout majeur sur le plan touristique et pour votre attractivité résidentielle, mais également une très bonne nouvelle pour votre résilience aux changements systémiques », écrit le label pour expliquer son choix.
Plan des pistes, activités à Réallon et dans les autres stations autour de Serre-Ponçon, notamment Les Orres, le Sauze sur le site de Serre-Ponçon Tourisme.
Serre Chevalier, le pays briançonnais en mode pré-olympique
Les 250 kilomètres de pistes de Serre Chevalier en font un des plus grands domaines de France, « qualifié » pour accueillir les épreuves de ski de bosse et acrobatique des Jeux olympiques d’hiver 2030, se félicite le Comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les Provençaux connaissent bien la vallée qui se transforme pendant les vacances en petit Marseille tant les familles aisées de la cité phocéenne et d’Aix y ont pris leurs habitudes et leurs quartiers d’hiver.
Les pistes s’étendent en grande majorité à plus de 2 000 m d’altitude sur les hauteurs de la vallée de la Guisane, entre Briançon et le col du Lautaret, ce qui permet aux skieurs de tous niveaux de profiter de vues panoramiques et de bénéficier d’un enneigement garanti.

L’une des particularités de la station vedette des Alpes du Sud est l’existence de plusieurs départs : depuis Briançon, par la télécabine du Prorel, avec vue sur les fortifications classées au Patrimoine mondial de l’Unesco ; ou depuis un des villages de la vallée. Du front de neige de la Salle-les-Alpes, la télécabine du Pontillas mène à la nouvelle « zone débutants » du plateau de Méa.
« Fun, élégante, Serre Che est aussi une pionnière en matière de développement durable, et explore toutes les pistes pour réduire son impact environnemental. Elle est la première station de ski à produire un tiers de son énergie en combinant le micro-éolien, l’hydroélectricité et le photovoltaïque », souligne le CRT.

Signe de son dynamisme et de belles perspectives, de nombreux investissements hôteliers ont été réalisés ces dernières années et les ouvertures en cette saison 2025 sont notables, pour accueillir de nouveaux visiteurs en hiver comme en été.
Ainsi au cœur de Briançon, le quartier du 15/9 en pleine rénovation était le haut-lieu du 159e Régiment d’Infanterie Alpine, les fameux Chasseurs alpins chargés de défendre les forts alpins. Surnommé le « régiment de la neige”, il a participé activement à l’introduction du ski dans l’armée française. La caserne Colaud construite à la fin du 19e siècle devient un hôtel 4 étoiles sous la marque Garrigae (groupe Noémys). Avec 83 chambres, un restaurant bistronomique de 100 couverts, des espaces séminaires et retraites sous les toits, patrimoine militaire et confort contemporain s’allient à deux pas de la télécabine du Prorel. L’hôtel dispose d’un bassin de nage et des bains nordiques, de sauna, hammam, cabines de soin, douche sensorielle, ainsi que le Spa Cinq Mondes qui invite à la détente. Le nouvel hôtel a ouvert ses portes le 5 décembre.

« Ce projet, c’est quatre années de travail qui voient l’une de nos casernes entièrement réhabilitée sur fonds privés grâce à l’engagement de la Banque des Territoires, du Crédit Agricole et du groupe Noemys », se félicite le maire de Briançon Arnaud Murgia (divers droite). Celui qui est aussi vice-président du Département des Hautes-Alpes et président du Parc National des Ecrins ajoute : « C’est tout simplement le premier Hôtel 4**** de Briançon et même le premier hôtel neuf qui ouvre depuis les années 80 ». Le projet, insiste-t-il, permet « la création de 35 emplois directs dont 31 en CDI. »
Autre ouverture en cet hiver 2025 : la résidence-club 4* Serra Neva de MMV qui propose 164 appartements de deux à huit personnes avec service hôtelier, à côté de la télécabine du Pontillas (prix à partir de 1 554 €/sem/appt.). Le ski et l’après-ski, c’est parti pour une nouvelle saison dans nos montagnes !
Toutes les infos sur la vallée sur www.serre-chevalier.com
Le site de l’hôtel Garrigae Briançon
Le site de MMV














