Jean-Philippe Agresti a décidé de se lancer dans la campagne si l’on en croit une affiche publiée et partagée sur Facebook par des militants de La République en marche (LREM) et M. Agresti lui-même, jeudi 28 novembre.
Pourtant c’est comme un supplice chinois pour les membres du mouvement en Marche et les candidats à l’investiture : la commission nationale d’investiture de LREM se réunit tous les mercredis et délivre après validation par le “Burex”, le bureau exécutif, son communiqué indiquant investitures et soutiens, le jeudi. Un travail de Titan : sur les 963 communes de la région Sud, seule une petite trentaine a été tranchée (387 au plan national). Seules les communes de plus de 9 000 habitants sont désignées au plan national, ce qui en fait toute même une trentaine à choisir dans le 13.
Le pari de Saïd Ahamada
Dans cette pile de dossiers, Marseille tarde, la ville a sa place à part vu le tropisme phocéen du président et l’enjeu politico-médiatique évident de ses résultats au soir des 15 et 22 mars prochains.
Nous avions indiqué ici la détermination de Saïd Ahamada, son impatience et sa volonté d’y aller, coûte que coûte. La force de Saïd Ahamada, telle que son équipe l’envisage, est d’être plus compatible avec des listes de gauche, que d’autres candidats, donc d’avoir la possibilité de l’emporter dans des secteurs lourds en voix.
Berland favori, Agresti fend l’armure
Le retour en force de Jean-Philippe Agresti que l’on croyait sorti du jeu après son épisode au Silo et ses amitiés affichées avec des élus de l’équipe Gaudin se confirme. Il a réuni autour de lui une équipe élargie au Modem, aux UDI, à Agir, il a fendu l’armure du prof de droit, revendique ses attaches populaires, est capable de mobiliser des acteurs associatifs des quartiers nord et dénonce la fracture de la ville. Il appelle à une « réunion publique » le 3 décembre à l’Europacorp.
Il s’est doté d’une identité visuelle et peaufine une candidature qui soit sans attaches partisanes et ouverte aux alliances. Une façon de se positionner en homme libre face à celui que l’on dit favori, Yvon Berland.
La commission nationale d’investiture ne devrait pas se prononcer le lendemain, le 4 décembre, mais le 11 décembre, promettant aux candidats désignés des « vacances » de fin d’année denses et laborieuses.