La candidature d’Yvon Berland : « ça ne décolle pas »
Quant à une éventuelle alliance avec LREM, le maire de Marseille n’y ferme pas la porte : « Le danger, ce sont les deux extrêmes. Il faut éviter tout cela. Le reste, on peut toujours trouver des accords de gestion » juge-t-il, fidèle à un principe pragmatique qu’il aura su mettre à profit durant ses 24 années à la tête de la Ville. Commentant la défection de Caroline Pozmentier, son adjointe à la sécurité, passée de LR à la campagne LREM d’Yvon Berland, il juge que cette dernière a opté pour un « canot de sauvetage », et qu’elle « regrettera d’avoir quitté le navire amiral ».
Une métaphore qui en dit long sur la vision que porte Jean-Claude Gaudin sur les chances d’Yvon Berland d’emporter la mairie en mars prochain. S’appuyant de nouveau sur les derniers sondages, qui placent le candidat LREM à 8 % des intentions de vote, il commente, laconiquement : « ça ne décolle pas ». Rappelant l’estime qu’il entretient pour M. Berland, qu’il dit « avoir beaucoup aidé à fusionner trois universités pour en faire une seule », il considère que « M.Berland a été un excellent président de l’Université », précisant entretenir d’excellentes relations avec lui.
« Le président a eu la délicatesse de me faire téléphoner la veille, pour me dire que M.Berland irait là. C’est l’Elysée qui s’occupe de ça… »
Jean-Claude Gaudin
Puis il évoque la décision du candidat Berland d’aller affronter Martine Vassal dans les 6e et 8e arrondissements, son fief de toujours. « Le président a eu la délicatesse de me faire téléphoner la veille, pour me dire que M.Berland irait là. C’est l’Elysée qui s’occupe de ça… » ironise-t-il, agacé, ajoutant : « le conseiller politique qui m’a appelé en a pris plein les oreilles. J’ai dit que c’était vraiment une provocation inutile que de faire ça. Je n’apprécie pas que l’on vienne sur mes terres, même si je me retire ». Jean-Claude Gaudin s’est également s’amusé du fait que « tout le monde veut aller là », sur des terres qu’il estime avoir « bien labourées ».