C’est un Jean-Claude Gaudin très disert qui a souhaité ses derniers vœux de maire à la presse lundi 20 janvier, dans l’enceinte du Palais du Pharo. Devant un parterre de journalistes, le maire de Marseille a notamment livré sa vision sur la campagne municipale en cours, à un peu moins de deux mois du premier tour. Et prononcé un nouvel appel au rassemblement de son camp politique.
Réconcilier la droite autour de Martine Vassal
Alors que depuis plusieurs mois, la bataille fait rage à droite entre Martine Vassal et Bruno Gilles, Jean-Claude Gaudin n’a jamais caché son soutien à la première. « Me tenir à l’écart est impossible » s’est-il exprimé sur le sujet. « Je vais essayer, et j’essaye encore quotidiennement, de faire vivre un rapprochement, j’espère d’ailleurs que Muselier m’aidera à rassembler notre camp » ajoute-t-il ensuite, alors que le président LR de la Région Sud s’est clairement affiché du côté de Bruno Gilles ces dernières semaines.
« Bruno Gilles est tout indiqué pour poursuivre son activité au Sénat »
Jean-Claude Gaudin
« Se rassembler pour l’avenir, et pas se diviser sur le passé » plaide-t-il, rappelant « avoir toujours été fidèle à son parti politique ». Puis il analyse : « Nous en sommes au sixième sondage. Madame Vassal est en tête dans mon camp » constate-t-il, réitérant sa proposition à Bruno Gilles de diriger la liste départementale LR aux prochaines élections sénatoriales. « Il est tout indiqué pour poursuivre son activité au Sénat » expose-t-il, ajoutant : « quand on [Bruno Gilles] me dit : “non, ça ne m’intéresse plus”, les bras m’en tombent ».
« De toute manière, Madame Vassal arrive aujourd’hui en tête. Il y a eu cinq sondages, chaque fois elle augmente, et mon ami M. Bruno Gilles diminue. Cela doit inciter à un rapprochement, j’espère que nous serons tous d’accord pour le faire. Voilà mon vœu sur l’avenir » clame l’édile. En revanche, pas question de parler de dauphin pour l’actuel maire de Marseille : « les histoires de dauphins, c’est vous qui les inventez » rétorque-t-il en effet aux journalistes présents. « Dans la République, il n’y a pas d’héritiers » rappelle-t-il, « elle [Martine Vassal] fait son projet pour l’avenir, qui n’est pas forcément celui que moi j’avais il y a quelques années, voilà la réalité des choses ».