Arrivé en troisième position du premier tour des élections municipales à Aix (15,88 %), Marc Pena a réussi le pari de positionner Aix en Partage, une liste de rassemblement de partis (PS, PCF, LFI) et de citoyens de gauche. Quelques jours après un appel lancé par la candidate LREM Anne-Laurence Petel à un rassemblement contre la maire LR sortante Maryse Joissans, le candidat de la gauche annonce sa décision de maintenir sa liste, qui préfigure une triangulaire indécise. Il n’y aura donc pas de front commun anti-Joissains.
Contacté par Gomet’, Marc Pena déclare : « je maintiens ma liste au second tour de cette élection ». « Je ne vois pas comment fusionner avec l’une de ces deux listes » dit-il, en référence aux candidatures portées par les candidates LR et LREM. « Nous avons réalisé un score qui nous permet d’exister, d’être au second tour de l’élection » explique l’ex-président de l’Université d’Aix, bien décidé à tenter sa chance face à ses concurrentes. Si l’impossibilité d’une union entre Aix en Partage et la liste de Maryse Joissains relève de l’évidence, Marc Pena se fait plus explicatif en ce qui concerne LREM.
Une alliance avec LREM serait « peu respectueuse des électeurs »
« Il ne peut pas y avoir d’alliance politique de fond avec Mme Petel, argumente-t-il. Nous avons des valeurs fondamentalement différentes ». Pour lui, une alliance avec la députée des Bouches-du-Rhône qui selon lui « représente le macronisme » serait « peu respectueuse des électeurs ». Il entend donc poser Aix en Partage en « troisième force », avec l’espoir de fédérer autour de lui les deux candidats de l’écologie, en l’occurrence Dominique Sassoon (EELV, 9,27 % de voix au premier tour) et Stéphane Salord (Génération Ecologie, 4,69 % de voix). « On peut avoir un accord avec les candidats de l’écologie » veut croire Marc Pena, qui indique que « des discussions sont en cours », avec ceux qu’il qualifie de « partenaires naturels ».
S’il n’ignore pas que ses réserves de voix sont limitées, le candidat Pena « espère mobiliser l’électorat abstentionniste », et l’affirme : « nous jouons gagnant ». Toutefois, il semble également envisager la possibilité d’une défaite. « L’objectif est d’avoir le plus d’élus possible, pour peser sur le conseil municipal » dit-il ainsi, déjà prêt à incarner une opposition unie de gauche pour Aix-en-Provence. De fait, face à une Maryse Joissains arrivée en tête de premier tour avec plus de 30% des voix, et bénéficiant de conséquentes réserves de voix, le chemin vers la victoire s’annonce ardu pour Aix en Partage.
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