La start-up Movin’Smart, créée en novembre 2017, développe une solution de suivi en temps réel des performances d’un cavalier tout en préservant la santé de son cheval. Michel Laurent, son fondateur et président, vient d’opérer une levée de fonds de 150 000€ sur la plateforme Ayomi pour booster sa croissance.
« Ce tour de table va nous apporter un deuxième souffle pour développer la commercialisation de notre technologie », explique-t-il à Gomet’. La mise sur le marché a démarré au mois de février dernier. Les ventes se font pour le moment directement via le site internet de l’entreprise. Et bientôt chez des revendeurs spécialisés puisque des partenariats sont en train d’être finalisés.
Augmenter les performances, assurer le bien-être
Movin’Smart est à l’origine de la technologie baptisée MS100, qui repose sur deux capteurs connectés à une application mobile. Cette dernière n’est pour le moment disponible que sous iOS. Avec cette première levée de fonds, la start-up compte également la développer pour les utilisateurs d’appareils sous Android.
Concrètement, les deux capteurs de MS100 sont placés sur la tête du cheval et le casque du cavalier. Grâce à eux, le cavalier peut suivre en temps réel ses paramètres biomécaniques et physiologiques ainsi que ceux de son équidé. « Notre différence est que l’on est sur un dispositif qui traite les données en temps réel. Un travail d’autant plus difficile que le cheval ne se déplace pas tout le temps à la même vitesse et que l’attitude du cavalier change aussi fréquemment pendant un entraînement », souligne Michel Laurent.
Vitesse, régularité, fréquence cardiaque, distance… Tout est indiqué directement sur le smartphone ou la montre connectée du cavalier. Une façon pour lui de faire progresser ses performances tout en gardant un œil sur le bien-être de sa monture. À la fin de la session, un bilan est également proposé à l’utilisateur. Il pourra notamment y vérifier la synchronisation de ses mouvements avec ceux de son cheval.
Une technologie adaptative
Si Movin’Smart compte pour le moment quatre permanents dans son équipe – trois ingénieurs aux côtés de Michel Laurent – elle devrait s’étoffer prochainement de quatre commerciaux. Deux recrutements sont ainsi prévus pour septembre 2019 puis deux autres début 2020.
La start-up réfléchit d’ores et déjà à de nouvelles utilisations de sa solution, toujours dans le domaine de l’équitation dans un premier temps. « Notre objectif est d’ouvrir et de développer des fonctionnalités tous les six mois à d’autres disciplines équestres : saut d’obstacles, dressage, complet, pony dance, etc », met en avant Michel Laurent. Il n’exclut pas non plus, dans un futur un peu plus lointain, d’adapter sa technologie à d’autres sports sans lien avec l’équitation voire même vers le domaine de la santé. Une ouverture qui permettrait à la start-up, pour le moment positionnée sur un secteur de niche, de multiplier son marché par 10 d’après son président.