Après le rachat d’Orange Marine en 2020, Nocika prépare déjà une nouvelle vague d’acquisition. « On travaille actuellement plusieurs cibles et on espère boucler une opération cette année », confie à Gomet’, le directeur général de la société Michel Athénour, ancien de Cityvox qu’il avait co-fondé en 1999 et revendu à Orange en 2008.
Orange Marine : un site à perte désormais rentable
Présidée par Lionel Hassine, Nocika est spécialisée dans la vente en ligne d’articles de sports et de loisirs pour le monde nautique. L’entreprise regroupe trois grands sites de vente : Nautigames pour les loisirs aquatiques (canoë, kayak, paddle…), Flysurf, le leader des sports de glisse en mer (wake, kite…) sur le web ; et désormais Orange Marine pour l’accastillage et la plaisance. Deux ans après son intégration, cette activité « est très largement rentable », annonce Michel Athénour. Pourtant, la société « a toujours perdu de l’argent », rappelle-t-il. Nocika a entrepris un travail de fond pour réduire les charges et « couper les lignes commerciales à perte », explique-t-il. Au total, le chiffre d’affaires d’Orange Marine a été réduit de 30% mais le site est désormais rentable.
Une croissance de 150% en deux ans
Cette stratégie permet à Nocika d’enregistrer une croissance impressionnante. Le chiffre d’affaires du groupe est passé de 10,7 millions d’euros en 2019 à 25 millions l’an dernier, soit une hausse de 150%. Fort de succès du rachat d’Orange Marine, Nocika prévoit de nouvelles croissances externes pour poursuivre son ascension. Le groupe étudie plusieurs candidats toujours dans le monde du sport nautique et de la plaisance. « Ce sont des sites d’une taille similaire à Flysurf ou Orange Marine », indique Michel Athénour. L’objectif est de boucler une à deux opérations d’ici deux ans avec « idéalement, un premier rachat concrétisé en 2022 », avance le directeur. Pour financer ce développement, Nocika compte s’appuyer sur ses fonds propres pour le moment. « Nous sommes très sollicités par des investisseurs qui veulent entrer au capital mais il n’y a pas de discussions pour le moment », assure Michel Athénour qui ne ferme pas complètement la porte dans un avenir plus lointain : « On y réfléchit quand même car on aura peut-être besoin de partenaires pour financer d’autres acquisitions plus tard ».
Un nouveau siège à Salon-de-Provence
Auparavant installé à Grans, le groupe Nocika a déménagé l’an dernier sur la zone de Gandonne à Salon-de-Provence. Il a construit 6 000 mètres carrés d’entrepôts, soit quatre fois plus que son site précédent, et 1 400 mètres carrés de bureaux. Nocika a dépensé environ 4 millions d’euros pour ce nouvel équipement. Les équipes de la société sont également en forte croissance avec 70 salariés : « Nous avons triplé le nombre d’employés en trois ans », explique Michel Athénour qui continue de chercher de nouveaux collaborateurs pour renforcer le commercial, le marketing ou encore l’acquisition de trafic.
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